COCHENILLE
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Cochenilles à bouclier
Diaspididae
Introduction
Les cochenilles appartenant à la famille des Diaspididae sont exceptionnelles lorsqu'on les compare aux autres cochenilles, aux hémiptères ou même aux insectes en général. Par exemple, elles fabriquent un bouclier protecteur en dessous duquel elles restent cloîtrées la majeure partie de leur existence et elles ne produisent pas de miellat. La femelle continue de croître après la mue au stade adulte et elle conserve ses caractères juvéniles.
La famille des Diaspididae est la plus évoluée des cochenilles (Coccoidea). La distribution est mondiale et compte 405 genres et 2479 espèces (site Scalenet, jan. 2013). Bien qu'elles causent des dommages aux végétaux, moins de 10 % des espèces connues ont des impacts sur les cultures (McClure dans Rosen, 1990). Leurs boucliers mesurent rarement plus de 3 mm et sont difficiles à observer. Toutefois, leur présence est parfois évidente lorsqu'elles s'établissent en grandes colonies de centaines de sujets. Leur faible capacité à se disperser crée parfois une infestation locale importante, alors que les végétaux voisins sont épargnés. Qu'est-ce qui les distingue des autres familles de cochenilles?
Diverses formes de boucliers
Parmi les cochenilles, les Diaspididae construisent la plus élaborée des protections contre les prédateurs et les produits chimiques appliqués pour les contrôler. Le bouclier est une structure externe, édifiée par l'insecte, composée de filaments cireux, d'une ou deux exuvies et, pour lier le tout, d'un ciment sécrété par la cochenille. On peut donc détacher le bouclier sans blesser l'insecte qui ne survivra toutefois pas à l'exposition à l'air libre et mourra, desséché.
La taille, la forme, la texture et la couleur du bouclier varient selon l'espèce. Certains sont circulaires ou ovales et d'autres en forme de virgules, rappelant la forme d'un coquillage. En général, bien que cela ne soit pas toujours le cas, la forme du corps de la cochenille, ronde ou allongée, détermine l'allure du bouclier. Chez certaines espèces, le bouclier dorsal de la femelle peut être accompagné d'un bouclier ventral mince ou épais. À l'exception des cochenilles cryptogynes, les femelles construisent leur bouclier durant les trois stades du cycle de vie. Généralement, le bouclier du mâle est différent de celui de la femelle, car il l'érige uniquement durant les deux premiers stades de croissance. Il est plus petit, sa forme est plus allongée et comprend une seule exuvie, souvent décentrée. Sa texture peut être lisse comme celui de la femelle ou feutrée. Chez quelques genres, par exemple Pinnaspis, Chionaspis, Unaspis et Aulacaspis, on observe toujours une ou trois crêtes longitudinales à la surface du bouclier feutré. Chez d'autres cochenilles mâles à bouclier feutré, on observe aucune crête (Foldi dans Rosen, 1990). |
![]() Plusieurs milliers de Cochenilles virgule du pommier (Lepidosaphes ulmi) tapissent le tronc d'un peuplier. ![]() Les aiguilles d'un jeune pin sont couvertes de cochenilles (Chionaspis sp.) ![]() Bouclier circulaire sur une aiguille de sapin. ![]() Bouclier qui rappelle la forme d'un coquillage. La Cochenille virgule du pommier (Lepidosaphes ulmi) sur du pachysandre. |
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![]() La Cochenille virgule du pommier (Lepidosaphes ulmi) détachée de l'écorce d'un peuplier révèle la présence d'un bouclier ventral qui enfermait complètement la femelle, morte après avoir déposé ses oeufs et ceux-ci, prêts à hiberner. |
![]() Mâle: bouclier blanc feutré, allongé, portant trois crêtes longitudinales et une seule exuvie orange (e1). Femelle: le bouclier n'est pas complètement érigé. L'exuvie de premier stade semblable à celle du mâle (e1) et le dos du stade deux (e2), ovale et plus gros. |
Étapes de fabrication du bouclier
Des chercheurs ont étudié en détail la fabrication du bouclier circulaire d'Aonidiella aurantii. Ils ont observé que dès qu'il a trouvé un site qu'il juge adéquat, le stade mobile entre ses stylets dans la plante, commence à se nourrir et produit de minces filaments blancs. Les fils s'entremêlent au-dessus de la nymphe et créent une espèce de feutrage. Trente à 40 minutes après le début des sécrétions, l'insecte se met à pivoter autour des stylets, en parcourant des allers-retours de 270 à 315 degrés. C'est ce mouvement oscillatoire, accompagné par la production de sécrétions, qui donne une forme circulaire au bouclier (Foldi dans Rosen, 1990). En six à 10 heures, un bouclier blanc, en forme de disque, est formé au-dessus de la cochenille (A). Par la suite, elle produit un liquide anal qui durcit et cimente le disque. Elle continue de croître et de produire des filaments qui étendent le disque (A').
La nymphe passe au second stade en muant. La cuticule se fend le long du corps et la partie dorsale est poussée contre la partie centrale inférieure du bouclier (B). Après la mue, la cochenille est complètement dépourvue de pattes. Les mouvements subséquents sont alors effectués par des contractions du corps. Les microstructures du pygidium (palettes, peignes et soies) jouent le rôle de truelles en étalant les sécrétions. L'insecte continue de croître, de produire des filaments en périphérie du bouclier et de les cimenter (B'). Le bouclier s'élargit et s'aplatit. La femelle devient adulte au troisième stade en muant de nouveau. L'exuvie est plaquée sur la surface interne centrale du bouclier (C). Des filaments sont présents entre les deux exuvies. La femelle continue de croître en se déplissant et continue d'édifier son bouclier en sécrétant des filaments en bordure du bouclier, pour l'agrandir (C'). De petites particules présentes à la surface de l'hôte peuvent être incorporées au bouclier. Une étude de la composition chimique du bouclier d'Aonidiella aurantii a démontré qu'il était composé de 45 % de cire, 47 % de substances protéiniques et de 8 % d'exuvies (Foldi dans Rosen, 1990). Au second stade, le corps du mâle s'allonge et il effectue des oscillations de moindre ampleur. C'est ce qui donne au bouclier une forme allongée, avec l'exuvie de la première mue décentrée (B'). Le mâle cesse d'édifier le bouclier lorsqu'il passe au troisième stade (prépupal). |
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Légende des illustrations ci-dessus. Chacune des quatre illustrations présente une vue du dessus du bouclier avec la vue de profil. A = calotte faite de sécrétions du stade un || A' = sécrétions du stade un, ajoutées à la calotte || A' ' = sécrétions du stade un, sans calotte || B = exuvie du stade un || B' = matériel sécrété par le stade deux || C = exuvie du stade deux || C' = sécrétions du stade trois || D = sécrétions du stade trois (femelle adulte) comme clapet de sortie de sa progéniture, au stade mobile || D' ' = sécrétions du stade deux (mâle), comme futur clapet de sortie de l'adulte. | ||
![]() Une femelle Diaspidini avec deux exuvies (jaunes à gauche) imbriquées dans le bouclier. |
![]() Deux cochenilles à bouclier sous les aiguilles d'un sapin. |
![]() Parfois les cochenilles s'établissent très près les unes des autres et ne peuvent édifier leur bouclier normalement. Au centre une cochenille dont le bouclier est en carré. |
Reproduction
Les modes de reproduction peuvent être de type uniparental (reproduction par parthénogenèse, c'est-à-dire sans que la femelle ne soit fécondée par un mâle) ou biparental (reproduction après fécondation de la femelle par le mâle). Parfois, on observe chez une même espèce, des populations qui sont d'un type ou de l'autre. Par exemple Lepidosaphes ulmi, Aspidiotus nerii, Chrysomphalus dictyospermi ou Pinnaspis aspidistrae (Gerson dans Rosen, 1990).
Chez les Diaspididae, on trouve tous les types de naissances, certaines espèces adoptant même plus d'un mode. Beaucoup d'espèces sont ovovivipares, c'est-à-dire que l'oeuf contient un embryon complètement développé qui éclot quelques heures ou quelques jours après l'oviposition. Parfois, l'oeuf éclot durant l'oviposition. Chez d'autres espèces, la femelle commence par donner naissance à des nymphes, puis ensuite à des oeufs. Certaines espèces comme Quadraspidiotus perniciosus sont vivipares alors que d'autres sont ovipares, comme Lepidosaphes ulmi dont les oeufs éclosent au printemps suivant (Koteka dans Rosen, 1990). Alimentation
Les Diaspididae s'établissent surtout sur les arbres et les arbustes mais aussi sur diverses plantes vivaces. Ils peuvent s'alimenter sur différentes parties de leur plante-hôte, c'est-à-dire le tronc, la tige, les feuilles, les fruits et plus rarement, sur les racines. Pour se nourrir, la cochenille injecte de la salive qui prédigère les tissus du méristème de l'hôte. Le liquide est ensuite prélevé par le bec (rostre) (Foldi dans Rosen, 1990). Les cochenilles qui s'alimentent sur les feuilles font courir leurs longs stylets parallèlement à la surface de la feuille. Le trajet des stylets des cochenilles qui se développent sur le tronc des arbres est moins bien connu (McClure dans Rosen, 1990).
Le système digestif des Diaspididae est unique chez les cochenilles. Il n'y a pas de lien direct entre l'estomac et l'intestin. Les fluides transitent plutôt via les deux larges tubes de Malpighi. De plus, contrairement à ce qu'on observe chez plusieurs familles phytophages d'Hémiptères, le système digestif ne comporte pas de chambre filtrante. L'anus ne produit pas de miellat mais une sorte de ciment qui maintient ensemble et durcit les filaments produits par des glandes du pygidium. La cochenille doit pourtant absorber une grande quantité de fluides de la plante-hôte pour s'alimenter. Il est possible que l'insecte dispose de ses déchets en les retournant à l'hôte. La morphologie des glandes salivaires, qui semblent surdéveloppées pour ne remplir que la fonction d'alimentation, appuierait cette thèse (Banks dans Rosen, 1990). Durant leur vie, les cochenilles ne s'alimentent pas de façon continue. Par exemple, durant le premier stade où l'insecte est mobile et cherche l'endroit idéal où s'établir, il ne se nourrit pas et on suppose qu'il ne « goûte » pas les sites explorés (Koteka dans Rosen, 1990). Dès le troisième stade et jusqu'à leur mort, les mâles ne s'alimentent pas. Des expériences effectuées sur Aonidiella aurantii ont démontré que le premier stade dure environ 11 jours à une température de 28 C° et que la cochenille ne s'alimente pas durant la mue qui dure huit jours. L'insecte perd alors près de la moitié de son poids (Foldi dans Rosen, 1990). Aussi peu qu'une trentaine d'espèces fabriquent des galles. La protection qu'offre le bouclier explique peut-être l'absence de besoin d'une protection additionnelle. Les galles ne recouvrent généralement pas la cochenille. On pense que l'effet de l'alimentation prolongée au même endroit crée une force puits similaire à celle créée par les galles (Larew dans Rosen, 1990). Morphologie
Les clés de détermination sont basées sur la morphologie des femelles adultes. Les mâles adultes, complètement différents des femelles, ne vivent que quelques jours et ne peuvent être observés avec autant de facilité. La détermination de ces insectes doit être confirmée par un expert, à partir d'un spécimen adulte femelle qui est monté entre lame et lamelle. La morphologie de certains Diaspididae change en fonction de l'endroit où ils s'établissent sur la plante-hôte à un point tel qu'on a cru observer des espèces différentes qui, en fait, appartenaient à la même espèce (McClure dans Rosen, 1990). Le bouclier ne fait pas partie du corps de l'insecte mais est érigé par lui pour se protéger.
La femelle La forme des femelles matures varie d'une espèce à l'autre. Elles peuvent être très allongées ou circulaires (voir illustration à droite) mais sont le plus souvent modérément allongées et fusiformes. La cochenille atteint la maturité en trois stades. Au premier stade, elle ressemble au mâle. Au second stade, elle n'a plus de pattes et ses antennes se réduisent à un seul article. Le stade adulte est similaire au stade deux. On dit que les cochenilles sont néoténiques car, au stade adulte, la femelle conserve les caractères juvéniles du stade précédent. Elle n'a pas de pattes, pas d'ailes et le thorax est fusionné à l'abdomen pour former une sorte de sac aplati. Les segments postérieurs de l'abdomen sont fusionnés et forment le pygidium qui porte les microstructures (palettes, peignes) permettant d'ériger un bouclier. Les stylets mesurent généralement plusieurs fois la longueur du corps de l'insecte et lui permettent d'atteindre sa nourriture malgré le fait qu'il soit immobile durant la presque totalité de son cycle de vie (voir ici les stylets similaires de la cicadelle). À chaque mue, les stylets sont abandonnés dans l'hôte et régénérés à partir de cellules situées à la base du rostre (McClure dans Rosen, 1990). Fait inhabituel chez les insectes, la femelle continue de croître après avoir mué au stade adulte. Son corps très plissé lui permet de prendre de l'expansion ou même de changer de forme lorsque les « plis » se détendent (Hill et al., 2011). La taille de la femelle à pleine maturité mesure entre 1,0 et 1,5 mm, rarement plus de 2 mm (Takagi dans Rosen, 1990). Son bouclier mesure entre 1 et 2 mm de diamètre ou 2 et 3 mm de long (Foldi dans Rosen, 1990). ![]() |
![]() Légende de l'illustration ci-dessus. a, bouclier femelle adulte (circulaire) b, bouclier mâle adulte (allongé) c, bouclier d'une jeune cochenille (plus petit) d et agrandi en d', stade mobile e, bouclier détaché pour observer une femelle. ![]() Le pygidium joue un rôle clé dans la production du bouclier. Ses muscles développés permettent à la cochenille de tourner et d'étaler la cire et les sécrétions anales. C'est le pygidium qui porte les glandes productrices de cire, l'orifice anal, les peignes, les palettes et les soies. ![]() |
Le mâle Il mesure rarement plus de 1 mm de long, en excluant l'appareil génital qui, à lui seul, mesure environ la moitié de la longueur du corps. L'adulte est presque toujours ailé. Les ailes antérieures sont longues et atteignent généralement l'extrémité du corps, en excluant l'appareil génital. Elles sont membraneuses et portent deux nervures. Les ailes postérieures sont réduites à deux balanciers. Les six pattes sont longues et fines et se terminent par un tarse d'un ou deux articles et une seule griffe (Giliomee dans Rosen, 1990). Le mâle possède deux yeux écartés sur le dessus de la tête et deux yeux étroitement rapprochés sur la zone ventrale de la tête. Certaines espèces ont aussi des ocelles. Les antennes sont bien développées et comportent généralement dix articles mais parfois neuf chez les espèces aptères. Des différences importantes s'observent au sein d'une même espèce. Ces différences morphologiques sont reliées au site d'alimentation (feuille ou écorce) (Takagi dans Rosen, 1990). |
Cycle de vie des mâles et des femelles | |
Stade un - femelle et mâle - stade mobile
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Stade deux - femelle
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Stade deux - mâle
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Stade trois - femelle - adulte
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Stade trois - mâle - prépupal
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Stade quatre - mâle - pupal
Stade cinq - mâle - adulte
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Cochenilles à carapace
Coccidae
Introduction
Les Coccidae sont de minuscules cochenilles observées le plus souvent lorsqu'elles sont fixées aux végétaux. L'ovisac blanc ou la forme rondelette et parfois colorée de la carapace des femelles intriguent le naturaliste. Lorsqu'elles sont rassemblées en larges colonies, la présence de fumagine sur les feuilles ou l'activité de fourmis et de guêpes permettent de les repérer plus facilement que lorsqu'elles sont solitaires.
Neuf espèces de cochenilles ont été observées au Québec. À cette liste pourraient s'ajouter les 14 espèces observées dans les provinces ou états limitrophes du Québec. La distribution est mondiale et compte 171 genres et 1133 espèces (Site Scalenet, jan. 2013). Les cochenilles s'établissent généralement sur les plantes ligneuses vivaces (arbres, arbustes), mais certaines espèces s'observent aussi sur les Graminées. Elles peuvent être observées sur toutes les parties de la plante hôte, incluant les racines. Comme chez les autres Hémiptères, elles possèdent quatre stylets qui percent les végétaux et prélèvent la sève du phloème et peut-être aussi du xylème et des tissus végétaux ![]() La sédentarité comporte des inconvénients que l'insecte a contournés de diverses manières:
Les espèces de la famille des Coccidae sont pratiquement impossibles à déterminer à partir d'une photo. Sur cette page, vous ne trouverez malheureusement pas beaucoup d'individus portant un nom confirmé par un spécialiste. Il aurait fallu capturer une jeune femelle qui n'a pas encore développé sa carapace qui masque les caractères qui servent à l'identification. Plus encore, pour l'observer, il faut monter le spécimen entre lame et lamelle après une préparation qui n'est pas à la portée des amateurs. Et finalement, si la jeune cochenille est solitaire, on ne peut pas savoir, en la prélevant, ce qu'elle aurait eu l'air à maturité.
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![]() Un mâle Toumeyella parvicornis. Il vivra deux jours seulement, sans se nourrir. Voir ici. ![]() Sur une tige de tilleul (Tilia cordata), la cochenille du genre Pulvinaria fabrique sous elle un épais ovisac cotonneux qui protège ses oeufs. |
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La structure qui protège la femelle Coccidae est une carapace qui fait partie de son organisme. Au contraire, les Diaspididae fabriquent un bouclier protecteur avec divers matériaux. | Neolecanium cornuparvum se nourrit que de magnolia. Ici, la jeune femelle sur le Magnolia de Loebinier perdra avec l'âge la pruine blanche qui la couvre. | Un mâle au stade prépupal ou pupal, visible sous son bouclier translucide, sur un Ostryer de Virginie. |
Miellat et fourmis
Durant la plus grande partie de leur cycle de vie, les Coccidae sont sédentaires. L'élimination efficace du miellat qu'elles produisent est vitale. En effet, contrairement à d'autres groupes d'Hémiptères mobiles, les Coccidae ne se déplacent pas vers un nouvel hôte quand ce dernier, couvert de fumagine, dépérit et fournit moins de nourriture. Plus encore, le miellat peut engluer les cochenilles du premier stade mobile et les tuer. Le miellat doit donc être évacué au loin, surtout si les insectes s'établissent en colonies denses.
Les Hémiptères producteurs de miellat ont développé diverses stratégies pour l'expulser au loin. Les Coccidae retournent leur anus vers l'extérieur, grâce au mouvement des deux plaques anales (toutefois absentes chez les Physokermes). Ce faisant, la goutte est enrobée d'une couche de cire poudreuse, puis éjectée sur une distance de 10 à 15 mm ou plus ![]() Très souvent, ce sont des fourmis qui récoltent le miellat. Lorsqu'elles sont présentes, la goutte de miellat n'est pas éjectée au loin mais gardée en place entre les poils de la rondelle anale. Les fourmis sollicitent les cochenilles avec leurs antennes ![]() ![]() Divers facteurs interviennent dans la relation entre les fourmis et les cochenilles. Certaines cochenilles semblent être plus attrayantes que d'autres. La quantité de miellat produite et sa composition pourrait expliquer ce phénomène. Une même espèce de cochenille produit un miellat de composition différente, selon l'endroit où elle se nourrit ou selon la plante sur laquelle elle s'est établie ![]() La quantité de miellat produite par les cochenilles peut être phénoménale. Un chercheur a calculé que la récolte annuelle des fruits d'un gros oranger correspond à 14 livres de sucrose (6,4 kg). Sur le même arbre et durant la même période de temps, les fourmis pouvaient récolter l'équivalent de 600 livres de sucrose (272 kg) provenant du miellat d'une importante infestation de la cochenille Coccus hesperidum ![]() |
![]() Sur du Myrique baumier (Myrica gale) ![]() Sur un Charme de Caroline (Carpinus caroliniana), la fourmi Lasius niger récolte du miellat. |
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Les colonies denses de la grosse cochenille Neolecanium cornuparvum déversent du miellat sur les feuilles du magnolia. Au premier plan, de la fumagine noircit la feuille. | Sur un noisetier (Corylus avellana x C. cornuta) | Sur de l'orme (Ulmus propinqua) |
Ovisac et chambre à couvain
Pour protéger sa descendance, la femelle adopte, selon l'espèce, deux stratégies différentes: l'ovisac ou la chambre à couvain.
Ovisac L'ovisac de Pulvinaria sp. est une masse de cire laineuse composée de longs filaments qui séparent les oeufs les uns des autres et les protègent des prédateurs et du dessèchement. La taille de l'ovisac est variable. Il peut être situé sous la femelle ou derrière elle. La femelle qui dépose ses oeufs doit parfois retirer ses stylets et s'avancer légèrement vers l'avant ![]() ![]() ![]() |
![]() Cette cochenille Pulvinaria sp. photographiée sur une plante exotique d'intérieur fabrique son ovisac en longueur, derrière elle. ![]() |
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![]() L'ovisac est produit par des glandes situées sous la région postérieure de l'abdomen et surélève parfois la cochenille à la verticale, tête vers le bas. |
![]() Les nymphes mobiles de premier stade circulent autour de l'ovisac. |
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La carapace est moins développée chez les cochenilles qui fabriquent un ovisac. Parfois (photo à gauche), la masse cotonneuse est plusieurs fois plus grande que l'insecte lui-même. On devine, sur la photo au centre, des carènes le long de l'ovisac. Les femelles ont été observées sur diverses espèces de tilleuls et appartiennent probablement toutes au genre Pulvinaria. | ||
Chambre à couvain Chez plusieurs groupes (Coccinae - Coccini et Saissetiini, Eulecaniinae et Myzolecaniinae), les oeufs sont déposés sous le ventre qui s'arque pour former la chambre à couvain. Lorsque l'allongement de la femelle adulte est terminé, le dos peut devenir convexe, s'épaissir et se sclérifier. Cette croissance, remarquable chez certaines espèces, coïncide avec le développement des ovaires, l'accumulation des oeufs et la formation de la chambre à couvain. Peu avant le début de l'oviposition et durant celle-ci, se forme graduellement une cavité située sous le ventre et qui contiendra les oeufs et les nymphes de premier stade. Lorsque tous les oeufs sont déposés, le ventre se creuse parfois jusqu'à toucher le dos. Le corps de la femelle forme alors une carapace protectrice au-dessus de sa progéniture
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Deux photos ci-dessus: fin juin, une cochenille sur la tige d'une pousse d'Érable négondo (Acer negundo). Une substance cireuse entoure la base de la carapace. Le corps bombé et sclérifié de la cochenille abrite, dans la chambre à couvain, plusieurs centaines d'oeufs révélés lorsqu'on la retourne. |
Cycle de vie
Le cycle de vie des femelles Coccidae comporte trois ou quatre stades, c'est-à-dire deux ou trois nymphes et l'adulte. Celui du mâle comporte cinq stades: deux nymphes, la prépupe, la pupe et l'adulte.
Premier stade - femelle et mâle - stade mobile
La cochenille reste immobile un certain temps sous la mère ou dans l'ovisac. La durée varie de quelques minutes à quelques jours. La température a un effet sur la durée de l'immobilité. Une fois sorties de leur torpeur, les jeunes cochenilles sont très actives et se dispersent. La phase de dispersion peut durer quelques heures à quelques jours
![]() Certaines espèces de stade mobile adoptent une posture de décollage qui facilite leur dispersion à l'aide du vent. La jeune cochenille se dresse dos au vent, posée sur les deux paires de pattes arrière ou seulement sur la dernière paire de pattes. Les pattes libres et les antennes sont tenues allongées, ce qui semble favoriser le décollage de la nymphe qui sera emportée par le vent. Ce phénomène a été étudié sur une espèce absente du Québec, Pulvinariella mesembryanthemi et a été observé lorsque le vent avait une force de 1,8 à 4,0 m par seconde. De plus ce comportement était présent seulement chez les nymphes qui ne s'étaient pas établies pendant les premières 24 heures ![]() Stade deux et parfois trois - femelle immature
La cochenille de premier stade (mobile) se fixe et mue au stade deux en continuant de croître. Elle mue ensuite au stade d'adulte sexué ou, pour certaines espèces, à un troisième stade nymphal asexué, puis au stade adulte.
Certaines espèces, par exemple celles appartenant aux genres Eulecanium, Parthenolecanium, Sphaerolecanium et Physokermes hibernent durant le second stade (Kosztarab, 1996). De façon générale, leur comportement est le suivant. Le stade mobile quitte la chambre à couvain située sous la mère et se disperse pour s'établir en groupe, au bout ou en bordure des jeunes feuilles situées à l'extrémité des tiges. Les nymphes muent au stade deux et bougent moins souvent qu'au stade précédent. À la fin de l'été, le stade deux s'observe principalement sous les feuilles ou les tiges. À l'automne, avant la chute des feuilles, la cochenille de stade deux se déplace vers les parties ligneuses de l'arbre (tronc, grosse branche) pour y passer l'hiver. Au printemps, la cochenille se déplace de nouveau vers les tiges et mue au stade adulte. On suppose que la sève est moins abondante dans les feuilles qui vont tomber prochainement et que c'est cela qui déclenche le déplacement des cochenilles vers leur site hivernal. La présence accrue d'éthylène dans les feuilles pourrait aussi être en cause ![]() Stade adulte - femelle
Après la mue imaginale, la femelle peut, selon l'espèce, continuer de croître un peu ou parfois beaucoup, par exemple de deux à huit fois la taille qu'elle avait au stade précédent. Elle peut aussi changer de forme et de couleur
![]() ![]() Stades deux à cinq - mâle
Souvent grégaires, les mâles de stade deux sécrètent un bouclier dans lequel se développeront les stades subséquents (prépupal, pupal et stade adulte ténéral). Le bouclier est collé à la surface de l'hôte. Il est généralement plat et constitué d'une cire vitreuse comportant des sutures caractéristiques. À la fin du second stade, la nymphe devient allongée et la pigmentation des yeux apparaît
![]() Le mâle reste sous le bouclier quelque temps après avoir mué au stade adulte. À pleine maturité il émerge du bouclier à reculons et part à la recherche d'une femelle pour s'accoupler. Le stade adulte, privé de pièces buccales fonctionnelles, ne s'alimente pas et vit quelques heures à environ une semaine ![]() Reproduction
Les adultes s'accouplent généralement à la fin du printemps ou au début de l'été. Certaines espèces peuvent se reproduire avec ou sans accouplement (Parthenolecanium sp. et Pulvinaria sp.)
![]() Le nombre d'oeufs déposés par une femelle varie énormément en fonction de l'espèce mais aussi, chez une même espèce, selon les conditions environnementales. Par exemple, de petites femelles Parthenolecanium corni ont déposé environ 150 oeufs alors que d'autres, plus grosses, plus de 5000 ![]() ![]() |
![]() Deux femelles matures à gauche et, beaucoup plus petits à droite, des boucliers blancs abandonnés par des mâles. Sur Prunus x cistena. ![]() Femelle sur du cèdre (Thuya occidentalis). ![]() Sur du tilleul (Tilia platyphyllos), la femelle mature à gauche et le bouclier vide d'un mâle à sa droite. ![]() Une cochenille de stade mobile circule en tous sens, sur le dos de la femelle adulte. |
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Morphologie
Les cochenilles du premier stade, le stade mobile, mesurent moins de 1 mm de long (0,4 à 0,7 mm) ![]() Morphologie de la femelle adulte
La femelle n'a jamais d'ailes. Sa tête, son thorax et son abdomen sont fusionnés en une sorte de sac aplati. La plupart d'entre elles mesurent entre 3 et 6 mm mais certaines espèces peuvent être plus petites ou plus grandes. Par exemple, Neolecanium cornuparvum peut mesurer jusqu'à 12,5 mm. Les femelles ténérales sont généralement ovales et plates quoique celles observées sur les graminées sont plus allongées
![]() La cuticule dorsale peut devenir dure et brillante, de différentes couleurs, unie ou picotée et peut varier en fonction de l'âge. Le changement est moins prononcé chez les cochenilles qui font des ovisacs. Chez Eriopeltis sp., qui est enfoui dans l'ovisac, le dos est membraneux alors que chez Pulvinaria sp., qui reste à l'extérieur de l'ovisac, le dos est légèrement sclérifié. Certaines espèces ont une apparence très différente, selon l'hôte où elles se sont établies. Par exemple Parthenolecanium corni, une cochenille polyphage (350 hôtes recencés ![]() ![]() La morphologie des plaques anales est un caractère déterminant chez les femelles adultes Coccidae. Seuls les Physokermes en sont dépourvus (Kosztarab, 1996). Situées à la base de la fente anale et au fond d'une échancrure plus ou moins profonde, chacune des deux plaques est de forme triangulaire aux marges extérieures souvent arrondies. Au repos, les deux plaques se touchent ![]() ![]() ![]() ![]() Chez les Coccoidea, ce sont les Coccidae qui possèdent la plus grande variété de glandes produisant de la cire ![]() |
![]() L'échancrure, située sur la partie postérieure de la carapace, est plus ou moins profonde. ![]() Partie postérieure de la carapace d'une femelle du genre Pulvinaria. ![]() Le bouclier de ce mâle est couvert de cire floconneuse et semble être orné de projections. ![]() Les sutures du bouclier mâle vide sont surlignées en noir, ci-dessus.
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![]() Les obstacles façonnent parfois les cochenilles d'une manière différente de leur forme naturelle. Au centre, la cochenille n'est pas parfaitement ronde comme les deux autres. |
![]() Les yeux ne sont pas toujours aussi apparents chez les cochenilles. Ici, on les discerne très bien, sur la marge avant de cette femelle Pulvinaria sp. |
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Morphologie du mâle adulte
Le mâle adulte est généralement ailé. La paire antérieure comprend deux nervures. La paire postérieure est absente ou réduite à une paire d'haltères
![]() ![]() ![]() Contrairement aux femelles, qui doivent être récoltées jeunes et montées entre lame et lamelle après une préparation complexe, les boucliers des mâles peuvent être observés à partir de leur formation et même après l'éclosion du mâle. Une simple loupe est suffisante. La couleur, la texture et la forme du bouclier mâle varient selon l'espèce ![]() ![]() Le bouclier peut varier chez une même espèce. Le lieu d'établissement (feuille ou tige) sur l'hôte peut avoir un effet sur l'allure du bouclier bien que la position des plaques et des sutures sont les mêmes. Il y a généralement une grande variation de la forme du bouclier (nombre de sutures, plaques, apparence) entre les différentes espèces. Toutefois on rencontre chez les espèces d'un même genre une grande similarité, par exemple Eriopeltis sp. qui a une seule suture postérieure transversale ![]() |
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Cochenilles - Prédateurs
Malgré la présence d'un bouclier ou d'une couche de cire blanche protectrice, les cochenilles sont victimes de plusieurs types de prédateurs, de parasites ou de champignons pathogènes. Acariens
Les acariens du genre Hemisarcoptes s'observent sur le dessus ou en dessous de la femelle Diaspididae. Les acariens se nourrissent principalement de l'adulte et des oeufs et moins fréquemment du stade mobile, du second stade ou de la pupe
![]() ![]() Guêpes parasitoïdes des cochenilles Diaspididae
Aphelinidae
Les femelles fertilisées peuvent produire des oeufs fertilisés ou non fertilisés qui donneront respectivement des femelles ou des mâles. Les femelles pondent des oeufs qui produiront des mâles dans une cochenille préalablement parasitée par un Aphelinidae de la même espèce (généralement une femelle) ou d'une espèce différente. Le développement de la guêpe peut être interne ou externe à la cochenille (endo ou ectoparasitisme) ![]() Aphytis Toutes les espèces connues se développent exclusivement comme ectoparasitoïdes primaires de cochenilles appartenant à la famille des Diaspididae. En perçant le bouclier avec leur ovipositeur, ces guêpes pondent un ou plusieurs oeufs sur le corps de la cochenille qui est libre sous le bouclier qu'elle a érigé. La larve prédatrice se nourrit des fluides de la cochenille et à maturité s'échappe en perçant un trou dans le bouclier. Des cochenilles sont tuées de cette façon mais d'autres sont aussi dévorées par les femelles Aphytis adultes ![]() ![]() |
![]() Le trou circulaire sur le bouclier de cette cochenille (Coccidae), percé par une guêpe parasitoïde. ![]() Une coccinelle, au bas de la photo, s'approche de la cochenille (Pulvinaria sp.) et de son ovisac mais passe son chemin. |
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Guêpe parasitoïde de Toumeyella parvicornis (Coccidae), la Cochenille-tortue du pin. | ||
Observées sur deux colonies de T. parvicornis, plusieurs guêpes parasitoïdes pondent leurs oeufs dans les cochenilles de l'année. Les guêpes n'ont pas été déterminées par un expert mais pourraient être du genre Coccophagus, reconnu pour parasiter T. parvicornis (Krombein, 1979) et superficiellement semblables à celles de BugGuide. Coccophagus sp. est un endoparasitoïde primaire appartenant à la famille des Aphelinidae. À la fin de leur développement, les guêpes adultes s'échappent en perçant une ouverture dans leur hôte. |
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Bouclier mâle percé d'une ouverture circulaire. De petite taille, les mâles sont parasités une seule fois. | Trois femelles de l'année précédente. L'une d'elles a été parasitée par trois guêpes. Les deux autres femelles par une guêpe. | Femelle T. parvicornis sur laquelle la guêpe est en train de pondre. L'oeuf est inséré à l'intérieur de la cochenille. |
Coléoptère prédateur du genre Hyperaspis (Scymninae) et Cochenille du magnolia (Neolecanium cornuparvum) | ||
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Ci-dessus, sur du magnolia, la larve du Coléoptère Hyperaspis se nourrit des Cochenilles du magnolia qui sont très abondantes. Le prédateur qui est couvert d'une épaisse couche de cire duveteuse peut facilement être pris pour une cochenille. À la recherche de nourriture ou lorsqu'on le dérange, le Coléoptère se déplace rapidement sur les tiges ou les feuilles contrairement aux cochenilles femelles qui sont au stade de leur développement où elles restent immobiles. Elles sont des proies faciles et les Coléoptères, relativement nombreux, détruisent une bonne partie de la colonie. | ||
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Le Coléoptère Hyperaspis (blanc) a réussi à se glisser sous la carapace (brune) de la femelle pour la manger ou pour dévorer sa progéniture. Sur la photo de droite, on observe un second Coléoptère qui s'approche pour se nourrir. | De face, on peut distinguer la tête ronde et les pièces buccales de la larve de coccinelle. Au contraire, les cochenilles ont un bec (rostre) et leur tête est fusionnée au corps. | |
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Pour muer au stade adulte, les larves du genre Hyperaspis se fixent sous une feuille, parfois en groupe de plusieurs insectes. Une couche de cire les dissimule complètement. L'adulte de 4 mm est noir, ses yeux sont bleus et deux taches rouges ornent son dos. Plusieurs espèces de Coléoptères ont cette même apparence. | ||
Coléoptère (Scymninae?) prédateur de cochenilles du genre Diaspididae (Chionaspis possible) sur du pin | ||
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Ci-dessus, le prédateur s'avance vers la cochenille de premier stade et commence à la dévorer. | ||
Punaise et cochenille de la famille des Pseudococcidae (possiblement Phenacoccus dearnessi) | ||
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Photos à gauche: une punaise sur une cochenille (masse blanche) établie sur de l'aubépine. Au moment de l'observation, le rostre n'était pas enfoncé dans la cochenille. Toutefois, non loin de là, une autre cochenille semblait avoir été perforée. La cochenille fait partie du groupe des cochenilles farineuses et n'a pas de bouclier protecteur. |
Collembole opportuniste | ||
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Le collembole Entomobrya nivalis n'est pas un prédateur. Il ne consomme même pas les oeufs d'autres arthropodes. Nécrophage, il se nourrit aussi de pollen (Frans Janssens, comm. pers. oct. 2023). Sur la photo à gauche, on observe l'arrière d'E. nivalis (→) la tête enfouie sous la carapace d'un Coccidae à la mi-juin. Il pourrait se nourrir des tissus mous de la femelle morte. Le type de pattes, les longues soies sur le dos et surtout le motif sur l'abdomen permettent de croire qu'il s'agit d'Entomobrya nivalis. Voir cette photo sur BugGuide. La cochenille non identifiée était établie sur un chêne |
- Détails
- Catégorie : COCHENILLE
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Cochenilles - Photos
Cette galerie de photos a été proposée à des experts. Hélas, la détermination basée sur des photos est virtuellement impossible, plus particulièrement chez les Coccidae. Chez cette famille, pour pouvoir déterminer les espèces, il faut capturer et monter entre lame et lamelle de jeunes femelles. Au moment de la prise des photos, toutes les femelles étaient déjà âgées (bombées, sclérifiées). Toutefois, dans certains cas, une détermination possible au genre ou à l'espèce a été fournie mais ne peut être confirmée. En absence de détermination précise, le nom de la famille est fourni. | |||||
![]() Hôte |
![]() Date |
![]() Détermination possible |
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Abies sp. Sapin |
15/06/12 | ![]() |
Diaspididae | ||
Acer pseudoplatanus Érable sycomore |
01/06/12 | ![]() |
![]() |
Coccidae | |
Alnus sp. Aulne |
09/06/12 | ![]() |
Coccidae | ||
09/06/12 | ![]() |
Coccidae | |||
09/06/12 | ![]() |
Coccidae | |||
Carpinus caroliniana Charme de Caroline |
05/06/12 | ![]() |
![]() |
Coccidae | |
Corylus avellana Noisetier d'Europe |
07/06/12 | ![]() |
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Coccidae | |
Corylus avellana X C. cornuta Noisetier hybride |
15/06/12 | ![]() |
![]() |
Coccidae | |
Crataegus sp. Aubépine |
06/06/12 | ![]() |
![]() |
Pseudococcidae Phenacoccus dearnessi |
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Fraxinus sp. Frêne |
22/06/12 | ![]() |
Coccidae | ||
Gleditsia triacanthos Févier d'Amérique |
06/06/12 | ![]() |
Coccidae | ||
Lonicera ramosissima Chèvrefeuille |
19/06/12 | ![]() |
![]() |
Coccidae | |
Magnolia sp. Magnolia 'Jane' |
07/2010 06/2012 |
![]() |
![]() |
![]() |
Coccidae Neolecanium cornuparvum |
Malus sp. Pommier |
15/06/12 | ![]() |
Coccidae | ||
Myrica gale Myrique baumier |
09/06/12 | ![]() |
Coccidae | ||
09/06/12 | ![]() |
Coccidae | |||
Ostrya virginiana Ostryer de Virginie |
15/06/12 | ![]() |
|||
Pachysandra terminalis Pachysandre |
2010 2012 |
![]() |
![]() |
Diaspididae Lepidosaphes ulmi |
|
Parthenocissus quinquefolia Vigne vierge |
30/04/12 | ![]() |
![]() |
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Pinus banksiana Pin gris |
06/2017 07/2017 |
![]() |
![]() |
![]() |
Coccidae Toumeyella parvicornis Voir la page de l'espèce |
Pinus banksiana Pin gris |
06/2016 | ![]() |
![]() |
![]() |
Coccidae Toumeyella pini Voir la page de l'espèce |
Pinus sylvestris Pin sylvestre |
05/06/12 | ![]() |
![]() |
Diaspididae Chionaspis pinifoliae |
|
Populus sp. Peuplier |
15/06/12 | ![]() |
![]() |
Coccidae | |
Prunus x cistena Prunier des sables |
07/06/12 12/06/12 |
![]() |
![]() |
![]() |
Coccidae |
Salix x smithiana Saule |
23/06/12 | ![]() |
Coccidae | ||
Sonchus sp. Laiteron (racines) |
10/06/12 | ![]() |
Pseudococcidae Pseudococcus sp. ou Dysmicoccus sp. |
||
Taxus sp. If |
05/06/12 | ![]() |
![]() |
Coccidae | |
Thuya occidentalis Cèdre |
05/06/12 | ![]() |
![]() |
Coccidae | |
Tilia cordata Tilleul |
30/05/12 01/06/12 |
![]() |
![]() |
Coccidae Pulvinaria sp. |
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Tilia platyphyllos ssp. cordifolia Tilleul |
01/06/12 06/06/12 |
![]() |
![]() |
Coccidae | |
Ulmus sp. Orme |
30/05/12 | ![]() |
![]() |
Eriococcidae Gossyparia spuria |
|
15/06/12 | ![]() |
Coccidae | |||
Ulmus pumila 'Parc Royal' Orme |
19/06/12 | ![]() |
Coccidae Pulvinaria innumerabilis? |
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?? Plante d'intérieur inconnue |
21/01/12 | ![]() |
![]() |
![]() |
Pulvinaria sp. Cocidae |
- Détails
- Catégorie : COCHENILLE
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Cochenilles - Introduction
![]() La cochenille farineuse (Pseudococcidae) est bien connue des jardiniers. Son corps est couvert d'une couche de cire blanche qui forme de longs filaments autour de l'insecte. Découverte ici sur une orchidée, elle s'enfuit car elle est dotée de pattes, contrairement à beaucoup d'autres espèces de cochenilles sédentaires. ![]() Le bouclier des Diaspididae est une structure distincte que la cochenille fabrique à partir de sécrétions et de ses exuvies. Ci-dessus, l'allure de coquillage de la Cochenille virgule du pommier. La partie orangée et plus mince correspond aux exuvies des premiers stades de développement. ![]() Diaspididae sur le bout d'une aiguille de sapin. L'exuvie plus pâle au centre est bien visible. ![]() Une colonie de plusieurs dizaines de Coccidae. ![]() Les cochenilles farineuses (Pseudococcidae) ne s'établissent pas seulement sur les racines des plantes. Ci-dessus, elles sont sur une jeune tige d'aubépine. ![]() La cochenille du genre Orthezia (Ortheziidae) n'a pas l'apparence typique des cochenilles. ![]() Kermesidae |
On associe souvent la superfamille des Coccoidea à la cochenille farineuse. Le minuscule insecte couvert d'une substance cireuse blanche est bien connu car il envahit à l'occasion les racines ou les tiges des plantes d'intérieur. Toutefois, l'étude des diverses familles de ce groupe d'insectes révèle une grande variété de formes, de couleurs et de comportements.
Dans son catalogue, Maw et al. relève la présence de six familles de cochenilles au Québec auxquelles pourraient s'ajouter cinq autres familles observées dans les provinces ou états limitrophes du Québec (voir les listes par espèces et par groupes).
La détermination des cochenilles à partir de photos est presque toujours impossible. Ceci explique pourquoi très peu de spécimens présentés sur ce site sont identifiés à l'espèce. Cependant, l'observation de certains critères visibles à la loupe permet généralement de déterminer la famille à laquelle appartient une cochenille. Les voici pour les familles dont la présence a été confirmée au Québec. Les informations ne prétendent pas avoir la valeur d'une clé et ne couvrent pas toutes les exceptions. Les mâles adultes, presque toujours ailés, vivent quelques heures ou quelques jours et sont donc rarement observés. Diaspididae - cochenille à bouclier ( voir ici )
Coccidae - cochenille à carapace ( voir ici )
Pseudococcidae - cochenille farineuse ( voir ici )
Eriococcidae ( voir ici)
Cryptococcidae
Margarodidae
Ortheziidae
Kermesidae
![]() Le site des cochenilles a été mis en ligne en janvier 2013.
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![]() Les cochenilles sont minuscules et difficiles à localiser lorsqu'elles sont isolées. Par exemple, cette Coccidae sur de l'if. ![]() Cette cochenille à bouclier de la famille des Diaspididae s'est établie sous l'épiderme d'une aiguille de sapin. Les fines lignes blanches à la surface de l'aiguille poursuivent leur trajet par-dessus l'insecte. ![]() Coccidae grise à picots foncés. Celle-ci est bombée, sans toutefois faire une boulette. ![]() La cochenille du genre Pulvinaria (Coccidae) produit sous elle un ovisac de cire blanche. ![]() Le bouclier du mâle Coccidae est caractéristique. Même abandonné, comme ci-dessus, les sutures en surface du bouclier sont bien visibles (cliquez sur la photo pour les voir surlignées) ![]() La femelle de la Cochenille de l'orme (Gossyparia spuria), Eriococcidae a une allure très caractéristique. Le dos découvert est bordé d'un ovisac fait de filaments de cire. Les fourmis (Lasius niger) sont nombreuses à récolter le miellat. ![]() Cryptococcus fagisuga, Cryptococcidae. |