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COCHENILLE

Cochenilles à bouclier Diaspididae

Détails
Catégorie : COCHENILLE
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Cochenilles à bouclier
Diaspididae

Introduction
Les cochenilles appartenant à la famille des Diaspididae sont exceptionnelles lorsqu'on les compare aux autres cochenilles, aux hémiptères ou même aux insectes en général. Par exemple, elles fabriquent un bouclier protecteur en dessous duquel elles restent cloîtrées la majeure partie de leur existence et elles ne produisent pas de miellat. La femelle continue de croître après la mue au stade adulte et elle conserve ses caractères juvéniles.

La famille des Diaspididae est la plus évoluée des cochenilles (Coccoidea). La distribution est mondiale et compte 405 genres et 2479 espèces (site Scalenet, jan. 2013). Bien qu'elles causent des dommages aux végétaux, moins de 10 % des espèces connues ont des impacts sur les cultures (McClure dans Rosen, 1990). Leurs boucliers mesurent rarement plus de 3 mm et sont difficiles à observer. Toutefois, leur présence est parfois évidente lorsqu'elles s'établissent en grandes colonies de centaines de sujets. Leur faible capacité à se disperser crée parfois une infestation locale importante, alors que les végétaux voisins sont épargnés.

Qu'est-ce qui les distingue des autres familles de cochenilles?
  • présence d'un bouclier distinct du corps de la cochenille
  • une ou deux exuvies sont amalgamées dans le bouclier et contribuent à le solidifier et à l'imperméabiliser
  • la femelle n'a plus de pattes à partir du second stade
  • présence du pygidium grâce auquel l'insecte produit et façonne son bouclier protecteur
  • le système digestif n'est pas continu
  • la tête et le thorax du mâle adulte sont fusionnés, absence de tentorium.
Diverses formes de boucliers
Parmi les cochenilles, les Diaspididae construisent la plus élaborée des protections contre les prédateurs et les produits chimiques appliqués pour les contrôler. Le bouclier est une structure externe, édifiée par l'insecte, composée de filaments cireux, d'une ou deux exuvies et, pour lier le tout, d'un ciment sécrété par la cochenille. On peut donc détacher le bouclier sans blesser l'insecte qui ne survivra toutefois pas à l'exposition à l'air libre et mourra, desséché.

La taille, la forme, la texture et la couleur du bouclier varient selon l'espèce. Certains sont circulaires ou ovales et d'autres en forme de virgules, rappelant la forme d'un coquillage. En général, bien que cela ne soit pas toujours le cas, la forme du corps de la cochenille, ronde ou allongée, détermine l'allure du bouclier. Chez certaines espèces, le bouclier dorsal de la femelle peut être accompagné d'un bouclier ventral mince ou épais. À l'exception des cochenilles cryptogynes, les femelles construisent leur bouclier durant les trois stades du cycle de vie.

Généralement, le bouclier du mâle est différent de celui de la femelle, car il l'érige uniquement durant les deux premiers stades de croissance. Il est plus petit, sa forme est plus allongée et comprend une seule exuvie, souvent décentrée. Sa texture peut être lisse comme celui de la femelle ou feutrée. Chez quelques genres, par exemple Pinnaspis, Chionaspis, Unaspis et Aulacaspis, on observe toujours une ou trois crêtes longitudinales à la surface du bouclier feutré. Chez d'autres cochenilles mâles à bouclier feutré, on observe aucune crête (Foldi dans Rosen, 1990).
Lepidosaphes ulmi
Plusieurs milliers de Cochenilles virgule du pommier (Lepidosaphes ulmi) tapissent le tronc d'un peuplier.

Chionaspis sp.
Les aiguilles d'un jeune pin sont couvertes de cochenilles (Chionaspis sp.)

Diaspididae
Bouclier circulaire sur une aiguille de sapin.

Lepidosaphes ulmi
Bouclier qui rappelle la forme d'un coquillage. La Cochenille virgule du pommier (Lepidosaphes ulmi) sur du pachysandre.
Lepidosaphes ulmi
La Cochenille virgule du pommier (Lepidosaphes ulmi) détachée de l'écorce d'un peuplier révèle la présence d'un bouclier ventral qui enfermait complètement la femelle, morte après avoir déposé ses oeufs et ceux-ci, prêts à hiberner.
Diaspididae mâles et femelles
Mâle: bouclier blanc feutré, allongé, portant trois crêtes longitudinales et une seule exuvie orange (e1). Femelle: le bouclier n'est pas complètement érigé. L'exuvie de premier stade semblable à celle du mâle (e1) et le dos du stade deux (e2), ovale et plus gros.
Étapes de fabrication du bouclier
Des chercheurs ont étudié en détail la fabrication du bouclier circulaire d'Aonidiella aurantii. Ils ont observé que dès qu'il a trouvé un site qu'il juge adéquat, le stade mobile entre ses stylets dans la plante, commence à se nourrir et produit de minces filaments blancs. Les fils s'entremêlent au-dessus de la nymphe et créent une espèce de feutrage. Trente à 40 minutes après le début des sécrétions, l'insecte se met à pivoter autour des stylets, en parcourant des allers-retours de 270 à 315 degrés. C'est ce mouvement oscillatoire, accompagné par la production de sécrétions, qui donne une forme circulaire au bouclier (Foldi dans Rosen, 1990). En six à 10 heures, un bouclier blanc, en forme de disque, est formé au-dessus de la cochenille (A). Par la suite, elle produit un liquide anal qui durcit et cimente le disque. Elle continue de croître et de produire des filaments qui étendent le disque (A').

La nymphe passe au second stade en muant. La cuticule se fend le long du corps et la partie dorsale est poussée contre la partie centrale inférieure du bouclier (B). Après la mue, la cochenille est complètement dépourvue de pattes. Les mouvements subséquents sont alors effectués par des contractions du corps. Les microstructures du pygidium (palettes, peignes et soies) jouent le rôle de truelles en étalant les sécrétions. L'insecte continue de croître, de produire des filaments en périphérie du bouclier et de les cimenter (B'). Le bouclier s'élargit et s'aplatit.

La femelle devient adulte au troisième stade en muant de nouveau. L'exuvie est plaquée sur la surface interne centrale du bouclier (C). Des filaments sont présents entre les deux exuvies. La femelle continue de croître en se déplissant et continue d'édifier son bouclier en sécrétant des filaments en bordure du bouclier, pour l'agrandir (C'). De petites particules présentes à la surface de l'hôte peuvent être incorporées au bouclier. Une étude de la composition chimique du bouclier d'Aonidiella aurantii a démontré qu'il était composé de 45 % de cire, 47 % de substances protéiniques et de 8 % d'exuvies (Foldi dans Rosen, 1990).

Au second stade, le corps du mâle s'allonge et il effectue des oscillations de moindre ampleur. C'est ce qui donne au bouclier une forme allongée, avec l'exuvie de la première mue décentrée (B'). Le mâle cesse d'édifier le bouclier lorsqu'il passe au troisième stade (prépupal).
Aspidiotini bouclier femelle


Aspidiotini bouclier mâle
Diaspidini bouclier femelle


Diaspidini boucliers mâles
Légende des illustrations ci-dessus. Chacune des quatre illustrations présente une vue du dessus du bouclier avec la vue de profil.  A = calotte faite de sécrétions du stade un  ||  A' = sécrétions du stade un, ajoutées à la calotte  ||  A' ' = sécrétions du stade un, sans calotte  ||  B = exuvie du stade un  ||  B' = matériel sécrété par le stade deux  ||  C = exuvie du stade deux  ||  C' = sécrétions du stade trois  ||  D = sécrétions du stade trois (femelle adulte) comme clapet de sortie de sa progéniture, au stade mobile  ||  D' ' = sécrétions du stade deux (mâle), comme futur clapet de sortie de l'adulte.
Diaspidini avec deux exuvies
Une femelle Diaspidini avec deux exuvies (jaunes à gauche) imbriquées dans le bouclier.
Diaspididae sous aiguilles de pin
Deux cochenilles à bouclier sous les aiguilles d'un sapin.
Lepidosaphes ulmi en groupe
Parfois les cochenilles s'établissent très près les unes des autres et ne peuvent édifier leur bouclier normalement. Au centre une cochenille dont le bouclier est en carré.
Reproduction
Les modes de reproduction peuvent être de type uniparental (reproduction par parthénogenèse, c'est-à-dire sans que la femelle ne soit fécondée par un mâle) ou biparental (reproduction après fécondation de la femelle par le mâle). Parfois, on observe chez une même espèce, des populations qui sont d'un type ou de l'autre. Par exemple Lepidosaphes ulmi, Aspidiotus nerii, Chrysomphalus dictyospermi ou Pinnaspis aspidistrae (Gerson dans Rosen, 1990).

Chez les Diaspididae, on trouve tous les types de naissances, certaines espèces adoptant même plus d'un mode. Beaucoup d'espèces sont ovovivipares, c'est-à-dire que l'oeuf contient un embryon complètement développé qui éclot quelques heures ou quelques jours après l'oviposition. Parfois, l'oeuf éclot durant l'oviposition. Chez d'autres espèces, la femelle commence par donner naissance à des nymphes, puis ensuite à des oeufs. Certaines espèces comme Quadraspidiotus perniciosus sont vivipares alors que d'autres sont ovipares, comme Lepidosaphes ulmi dont les oeufs éclosent au printemps suivant (Koteka dans Rosen, 1990).

Alimentation
Les Diaspididae s'établissent surtout sur les arbres et les arbustes mais aussi sur diverses plantes vivaces. Ils peuvent s'alimenter sur différentes parties de leur plante-hôte, c'est-à-dire le tronc, la tige, les feuilles, les fruits et plus rarement, sur les racines. Pour se nourrir, la cochenille injecte de la salive qui prédigère les tissus du méristème de l'hôte. Le liquide est ensuite prélevé par le bec (rostre) (Foldi dans Rosen, 1990). Les cochenilles qui s'alimentent sur les feuilles font courir leurs longs stylets parallèlement à la surface de la feuille. Le trajet des stylets des cochenilles qui se développent sur le tronc des arbres est moins bien connu (McClure dans Rosen, 1990). 

Le système digestif des Diaspididae est unique chez les cochenilles. Il n'y a pas de lien direct entre l'estomac et l'intestin. Les fluides transitent plutôt via les deux larges tubes de Malpighi. De plus, contrairement à ce qu'on observe chez plusieurs familles phytophages d'Hémiptères, le système digestif ne comporte pas de chambre filtrante. L'anus ne produit pas de miellat mais une sorte de ciment qui maintient ensemble et durcit les filaments produits par des glandes du pygidium. La cochenille doit pourtant absorber une grande quantité de fluides de la plante-hôte pour s'alimenter. Il est possible que l'insecte dispose de ses déchets en les retournant à l'hôte. La morphologie des glandes salivaires, qui semblent surdéveloppées pour ne remplir que la fonction d'alimentation, appuierait cette thèse (Banks dans Rosen, 1990).

Durant leur vie, les cochenilles ne s'alimentent pas de façon continue. Par exemple, durant le premier stade où l'insecte est mobile et cherche l'endroit idéal où s'établir, il ne se nourrit pas et on suppose qu'il ne « goûte » pas les sites explorés (Koteka dans Rosen, 1990). Dès le troisième stade et jusqu'à leur mort, les mâles ne s'alimentent pas. Des expériences effectuées sur Aonidiella aurantii ont démontré que le premier stade dure environ 11 jours à une température de 28 C° et que la cochenille ne s'alimente pas durant la mue qui dure huit jours. L'insecte perd alors près de la moitié de son poids (Foldi dans Rosen, 1990).

Aussi peu qu'une trentaine d'espèces fabriquent des galles. La protection qu'offre le bouclier explique peut-être l'absence de besoin d'une protection additionnelle. Les galles ne recouvrent généralement pas la cochenille. On pense que l'effet de l'alimentation prolongée au même endroit crée une force puits similaire à celle créée par les galles (Larew dans Rosen, 1990).

Morphologie
Les clés de détermination sont basées sur la morphologie des femelles adultes. Les mâles adultes, complètement différents des femelles, ne vivent que quelques jours et ne peuvent être observés avec autant de facilité. La détermination de ces insectes doit être confirmée par un expert, à partir d'un spécimen adulte femelle qui est monté entre lame et lamelle. La morphologie de certains Diaspididae change en fonction de l'endroit où ils s'établissent sur la plante-hôte à un point tel qu'on a cru observer des espèces différentes qui, en fait, appartenaient à la même espèce (McClure dans Rosen, 1990). Le bouclier ne fait pas partie du corps de l'insecte mais est érigé par lui pour se protéger.

La femelle
La forme des femelles matures varie d'une espèce à l'autre. Elles peuvent être très allongées ou circulaires (voir illustration à droite) mais sont le plus souvent modérément allongées et fusiformes. La cochenille atteint la maturité en trois stades. Au premier stade, elle ressemble au mâle. Au second stade, elle n'a plus de pattes et ses antennes se réduisent à un seul article. Le stade adulte est similaire au stade deux. On dit que les cochenilles sont néoténiques car, au stade adulte, la femelle conserve les caractères juvéniles du stade précédent. Elle n'a pas de pattes, pas d'ailes et le thorax est fusionné à l'abdomen pour former une sorte de sac aplati. Les segments postérieurs de l'abdomen sont fusionnés et forment le pygidium qui porte les microstructures (palettes, peignes) permettant d'ériger un bouclier. Les stylets mesurent généralement plusieurs fois la longueur du corps de l'insecte et lui permettent d'atteindre sa nourriture malgré le fait qu'il soit immobile durant la presque totalité de son cycle de vie (voir ici les stylets similaires de la cicadelle). À chaque mue, les stylets sont abandonnés dans l'hôte et régénérés à partir de cellules situées à la base du rostre (McClure dans Rosen, 1990). Fait inhabituel chez les insectes, la femelle continue de croître après avoir mué au stade adulte. Son corps très plissé lui permet de prendre de l'expansion ou même de changer de forme lorsque les « plis » se détendent (Hill et al., 2011). La taille de la femelle à pleine maturité mesure entre 1,0 et 1,5 mm, rarement plus de 2 mm (Takagi dans Rosen, 1990). Son bouclier mesure entre 1 et 2 mm de diamètre ou 2 et 3 mm de long (Foldi dans Rosen, 1990).
Quadraspidiotus perniciosus
Légende de l'illustration ci-dessus.
a, bouclier femelle adulte (circulaire)
b, bouclier mâle adulte (allongé)
c, bouclier d'une jeune cochenille (plus petit)
d et agrandi en d', stade mobile
e, bouclier détaché pour observer une femelle.

Diaspididae femelle
Le pygidium joue un rôle clé dans la production du bouclier. Ses muscles développés permettent à la cochenille de tourner et d'étaler la cire et les sécrétions anales. C'est le pygidium qui porte les glandes productrices de cire, l'orifice anal, les peignes, les palettes et les soies.

Lepidosaphes beckii mâle
Le mâle
Il mesure rarement plus de 1 mm de long, en excluant l'appareil génital qui, à lui seul, mesure environ la moitié de la longueur du corps. L'adulte est presque toujours ailé. Les ailes antérieures sont longues et atteignent généralement l'extrémité du corps, en excluant l'appareil génital. Elles sont membraneuses et portent deux nervures. Les ailes postérieures sont réduites à deux balanciers. Les six pattes sont longues et fines et se terminent par un tarse d'un ou deux articles et une seule griffe (Giliomee dans Rosen, 1990). Le mâle possède deux yeux écartés sur le dessus de la tête et deux yeux étroitement rapprochés sur la zone ventrale de la tête. Certaines espèces ont aussi des ocelles. Les antennes sont bien développées et comportent généralement dix articles mais parfois neuf chez les espèces aptères. Des différences importantes s'observent au sein d'une même espèce. Ces différences morphologiques sont reliées au site d'alimentation (feuille ou écorce) (Takagi dans Rosen, 1990).
Les trois photos ci-dessous ont été prises sur le même arbre (Pin sylvestre) à différentes périodes de l'été. Ce ne sont pas les mêmes individus.
Diaspididae nymphe mobile
5 juin. Nymphe au premier stade mobile. Les antennes et les yeux sont visibles.
Diaspididae mâle et femelle
19 juin. Mâle à gauche et femelle à droite.
Diaspididae femelles
18 juillet. Deux femelles adultes aux longs boucliers blancs en éventail.
Carulaspis juniperi adulte Carulaspis juniperi femelle et bouclier mâle Carulaspis juniperi sur du genévrier
Carulaspis juniperi, bouclier mâle, sur du genévrier. Carulaspis juniperi. Un groupe de cochenilles encore sans boucliers (→ 1) qui sont probablement des femelles et un bouclier mâle (→ 2) sur du genévrier. Carulaspis juniperi, bouclier femelle, sur du genévrier. On observe deux exuvies superposées (→ A et B) qui surmontent l'ovisac blanc (→ C).
Cycle de vie des mâles et des femelles
Stade un - femelle et mâle - stade mobile
  • Torpeur: qu'il soit éclos d'un oeuf ou né vivant, le premier stade reste immobile un certain temps après sa naissance.
  • Dispersion: la nymphe est responsable de trouver un site acceptable puisqu'elle s'y fixera sans pouvoir en changer. Elle ne se nourrit pas durant la phase de dispersion qui dure quelques heures ou quelques jours. Elles s'établissent généralement à « plusieurs douzaines de cm de leur lieu de naissance » . Elles peuvent aussi être transportées par le vent et ainsi coloniser un nouveau site. Des expériences ont démontré que certaines espèces se font emporter par le vent plus volontiers que d'autres (Greathead dans Rosen, 1990).
  • Établissement: après avoir trouvé un site qu'elle juge satisfaisant, la nymphe ramène ses pattes sous son corps et s'aplatit sur la surface de l'hôte. Elle insère ses stylets dans l'hôte et commence à se nourrir. À partir de ce moment, elle ne se déplacera plus, même pour trouver un meilleur emplacement. La nymphe commence l'édification d'un bouclier protecteur.
  • Mue: la nymphe mue à la fin du stade.
Stade deux - femelle
  • Bouclier: poursuit la construction du bouclier. L'exuvie du stade un en fait partie.
  • Mue: à la fin du stade, la femelle mue au stade adulte en conservant ses caractères juvéniles.
Stade deux - mâle
  • Bouclier: poursuit la construction du bouclier. L'exuvie du stade un en fait partie. Le corps devient allongé et le bouclier s'allonge de la même façon. Le bouclier atteint sa taille optimale et sa construction se termine au cours du stade deux. Un clapet de sortie est produit.
  • Mue: à la fin du stade, le mâle mue au stade prépupal.
Stade trois - femelle - adulte
  • Bouclier: poursuit la construction du bouclier qui s'agrandit pour recevoir sa progéniture. L'exuvie du stade deux en fait partie (sauf chez les cryptogynes).
  • Accouplement: à maturité la femelle émet des phéromones qui attirent les mâles. Certaines cochenilles se reproduisent sans fécondation.
  • Progéniture: les femelles Diaspididae produisent entre un et 10 oeufs par jour, ce qui est peu par rapport à celles des autres familles de cochenilles qui peuvent en pondre quelques douzaines ou centaines par jour. La femelle rétrécit après avoir donné naissance, ce qui fait de la place pour sa progéniture, sous le bouclier. La période de naissance est continue, durant quelques semaines, jusqu'à la mort de la femelle (Koteka dans Rosen, 1990).
Stade trois - mâle - prépupal
  • Bouclier: l'exuvie du stade deux est évacuée par le clapet de sortie ou conservée sous le bouclier.
  • Prépupe: ne s'alimente pas.
  • Mue: à la fin du stade, passe au stade pupal
Stade quatre - mâle - pupal
  • Bouclier: l'exuvie du stade trois est évacuée par le clapet de sortie ou conservée sous le bouclier.
  • Prépupe: ne s'alimente pas.
  • Mue: à la fin du stade, passe au stade adulte.
Stade cinq - mâle - adulte
  • Ailé (parfois aptère), doté de pattes mais sans pièces buccales fonctionnelles car ne s'alimente pas. 
  • Accouplement: il recherche une femelle pour s'accoupler et vit de un à trois jours (Koteka dans Rosen, 1990).

Cochenilles à carapace Coccidae

Détails
Catégorie : COCHENILLE
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Cochenilles à carapace
Coccidae

Introduction
Les Coccidae sont de minuscules cochenilles observées le plus souvent lorsqu'elles sont fixées aux végétaux. L'ovisac blanc ou la forme rondelette et parfois colorée de la carapace des femelles intriguent le naturaliste. Lorsqu'elles sont rassemblées en larges colonies, la présence de fumagine sur les feuilles ou l'activité de fourmis et de guêpes permettent de les repérer plus facilement que lorsqu'elles sont solitaires.

Neuf espèces de cochenilles ont été observées au Québec. À cette liste pourraient s'ajouter les 14 espèces observées dans les provinces ou états limitrophes du Québec. La distribution est mondiale et compte 171 genres et 1133 espèces (Site Scalenet, jan. 2013).

Les cochenilles s'établissent généralement sur les plantes ligneuses vivaces (arbres, arbustes), mais certaines espèces s'observent aussi sur les Graminées. Elles peuvent être observées sur toutes les parties de la plante hôte, incluant les racines. Comme chez les autres Hémiptères, elles possèdent quatre stylets qui percent les végétaux et prélèvent la sève du phloème et peut-être aussi du xylème et des tissus végétaux . Toutes les espèces produisent du miellat. Dans certains pays, la cire produite par les insectes est récoltée sur une base commerciale.

La sédentarité comporte des inconvénients que l'insecte a contournés de diverses manières: 
  • une protection cireuse pour survivre à des conditions environnementales parfois difficiles,
  • coloniser le dessous des feuilles pour éviter d'être souillé par le miellat,
  • symbiose avec les fourmis qui les protègent .
Les espèces de la famille des Coccidae sont pratiquement impossibles à déterminer à partir d'une photo. Sur cette page, vous ne trouverez malheureusement pas beaucoup d'individus portant un nom confirmé par un spécialiste. Il aurait fallu capturer une jeune femelle qui n'a pas encore développé sa carapace qui masque les caractères qui servent à l'identification. Plus encore, pour l'observer, il faut monter le spécimen entre lame et lamelle après une préparation qui n'est pas à la portée des amateurs. Et finalement, si la jeune cochenille est solitaire, on ne peut pas savoir, en la prélevant, ce qu'elle aurait eu l'air à maturité.
Toumeyella parvicornis mâle
Un mâle Toumeyella parvicornis. Il vivra deux jours seulement, sans se nourrir. Voir ici.

Pulvinaria sp. sur du tilleul
Sur une tige de tilleul (Tilia cordata), la cochenille du genre Pulvinaria fabrique sous elle un épais ovisac cotonneux qui protège ses oeufs.
Coccidae carapace Neolecanium cornuparvum sur du magnolia Coccidae mâle au stade prépupal
La structure qui protège la femelle Coccidae est une carapace qui fait partie de son organisme. Au contraire, les Diaspididae fabriquent un bouclier protecteur avec divers matériaux. Neolecanium cornuparvum se nourrit que de magnolia. Ici, la jeune femelle sur le Magnolia de Loebinier perdra avec l'âge la pruine blanche qui la couvre. Un mâle au stade prépupal ou pupal, visible sous son bouclier translucide, sur un Ostryer de Virginie.
Miellat et fourmis
Durant la plus grande partie de leur cycle de vie, les Coccidae sont sédentaires. L'élimination efficace du miellat qu'elles produisent est vitale. En effet, contrairement à d'autres groupes d'Hémiptères mobiles, les Coccidae ne se déplacent pas vers un nouvel hôte quand ce dernier, couvert de fumagine, dépérit et fournit moins de nourriture. Plus encore, le miellat peut engluer les cochenilles du premier stade mobile et les tuer. Le miellat doit donc être évacué au loin, surtout si les insectes s'établissent en colonies denses.

Les Hémiptères producteurs de miellat ont développé diverses stratégies pour l'expulser au loin. Les Coccidae retournent leur anus vers l'extérieur, grâce au mouvement des deux plaques anales (toutefois absentes chez les Physokermes). Ce faisant, la goutte est enrobée d'une couche de cire poudreuse, puis éjectée sur une distance de 10 à 15 mm ou plus .

Très souvent, ce sont des fourmis qui récoltent le miellat. Lorsqu'elles sont présentes, la goutte de miellat n'est pas éjectée au loin mais gardée en place entre les poils de la rondelle anale. Les fourmis sollicitent les cochenilles avec leurs antennes . Certains chercheurs ont observé des fourmis enlever ou tuer des cochenilles. Toutefois, les preuves que les fourmis ont réellement consommé les cochenilles sont plutôt rares .

Divers facteurs interviennent dans la relation entre les fourmis et les cochenilles. Certaines cochenilles semblent être plus attrayantes que d'autres. La quantité de miellat produite et sa composition pourrait expliquer ce phénomène. Une même espèce de cochenille produit un miellat de composition différente, selon l'endroit où elle se nourrit ou selon la plante sur laquelle elle s'est établie .

La quantité de miellat produite par les cochenilles peut être phénoménale. Un chercheur a calculé que la récolte annuelle des fruits d'un gros oranger correspond à 14 livres de sucrose (6,4 kg). Sur le même arbre et durant la même période de temps, les fourmis pouvaient récolter l'équivalent de 600 livres de sucrose (272 kg) provenant du miellat d'une importante infestation de la cochenille Coccus hesperidum .
coccidae sur du Myrique baumier
Sur du Myrique baumier (Myrica gale)

Coccidae sur un Charme de Caroline
Sur un Charme de Caroline (Carpinus caroliniana), la fourmi Lasius niger récolte du miellat.
Neolecanium cornuparvum miellat Coccidae sur un noisetier Coccidae sur de l'orme
Les colonies denses de la grosse cochenille Neolecanium cornuparvum déversent du miellat sur les feuilles du magnolia. Au premier plan, de la fumagine noircit la feuille. Sur un noisetier (Corylus avellana x C. cornuta) Sur de l'orme (Ulmus propinqua)
Ovisac et chambre à couvain
Pour protéger sa descendance, la femelle adopte, selon l'espèce, deux stratégies différentes: l'ovisac ou la chambre à couvain.
Ovisac
L'ovisac de Pulvinaria sp. est une masse de cire laineuse composée de longs filaments qui séparent les oeufs les uns des autres et les protègent des prédateurs et du dessèchement. La taille de l'ovisac est variable. Il peut être situé sous la femelle ou derrière elle. La femelle qui dépose ses oeufs doit parfois retirer ses stylets et s'avancer légèrement vers l'avant . Le dos n'est pas couvert de cire laineuse ou, si tel est le cas, de façon très clairsemée . L'ovisac feutré d'Eriopeltis festucae englobe complètement la femelle .
Pulvinaria sp. sur une plante exotique
Cette cochenille Pulvinaria sp. photographiée sur une plante exotique d'intérieur fabrique son ovisac en longueur, derrière elle.

Coccidae profil ovisac
Coccidae ovisac
L'ovisac est produit par des glandes situées sous la région postérieure de l'abdomen et surélève parfois la cochenille à la verticale, tête vers le bas.
Coccidae ovisac
Les nymphes mobiles de premier stade circulent autour de l'ovisac.
Coccidae sur Tilia cordata degroot Coccidae sur Tilia platyphyllos spp platyphyllos Coccidae sur Tilia cordata
La carapace est moins développée chez les cochenilles qui fabriquent un ovisac. Parfois (photo à gauche), la masse cotonneuse est plusieurs fois plus grande que l'insecte lui-même. On devine, sur la photo au centre, des carènes le long de l'ovisac. Les femelles ont été observées sur diverses espèces de tilleuls et appartiennent probablement toutes au genre Pulvinaria.
Chambre à couvain
Chez plusieurs groupes (Coccinae - Coccini et Saissetiini, Eulecaniinae et Myzolecaniinae), les oeufs sont déposés sous le ventre qui s'arque pour former la chambre à couvain. Lorsque l'allongement de la femelle adulte est terminé, le dos peut devenir convexe, s'épaissir et se sclérifier. Cette croissance, remarquable chez certaines espèces, coïncide avec le développement des ovaires, l'accumulation des oeufs et la formation de la chambre à couvain. Peu avant le début de l'oviposition et durant celle-ci, se forme graduellement une cavité située sous le ventre et qui contiendra les oeufs et les nymphes de premier stade. Lorsque tous les oeufs sont déposés, le ventre se creuse parfois jusqu'à toucher le dos. Le corps de la femelle forme alors une carapace protectrice au-dessus de sa progéniture .
Coccidae chambre à couvain Coccidae oeufs
Deux photos ci-dessus: fin juin, une cochenille sur la tige d'une pousse d'Érable négondo (Acer negundo). Une substance cireuse entoure la base de la carapace. Le corps bombé et sclérifié de la cochenille abrite, dans la chambre à couvain, plusieurs centaines d'oeufs révélés lorsqu'on la retourne.
Cycle de vie
Le cycle de vie des femelles Coccidae comporte trois ou quatre stades, c'est-à-dire deux ou trois nymphes et l'adulte. Celui du mâle comporte cinq stades: deux nymphes, la prépupe, la pupe et l'adulte.

Premier stade - femelle et mâle - stade mobile
La cochenille reste immobile un certain temps sous la mère ou dans l'ovisac. La durée varie de quelques minutes à quelques jours. La température a un effet sur la durée de l'immobilité. Une fois sorties de leur torpeur, les jeunes cochenilles sont très actives et se dispersent. La phase de dispersion peut durer quelques heures à quelques jours . Les nymphes s'établissent généralement en deçà d'un mètre de la mère. Le taux de mortalité du stade mobile est très élevé. À cette étape, les cochenilles n'ont pas développé de carapace protectrice et sont plus vulnérables à leur environnement. La nymphe choisit un emplacement, se fixe et commence à se nourrir. Dans la littérature, ce stade est nommé crawler ou rampant. Pourtant, l'insecte est doté de relativement longues pattes et il se déplace vivement. Il ne rampe pas!

Certaines espèces de stade mobile adoptent une posture de décollage qui facilite leur dispersion à l'aide du vent. La jeune cochenille se dresse dos au vent, posée sur les deux paires de pattes arrière ou seulement sur la dernière paire de pattes. Les pattes libres et les antennes sont tenues allongées, ce qui semble favoriser le décollage de la nymphe qui sera emportée par le vent. Ce phénomène a été étudié sur une espèce absente du Québec, Pulvinariella mesembryanthemi et a été observé lorsque le vent avait une force de 1,8 à 4,0 m par seconde. De plus ce comportement était présent seulement chez les nymphes qui ne s'étaient pas établies pendant les premières 24 heures .

Stade deux et parfois trois - femelle immature
La cochenille de premier stade (mobile) se fixe et mue au stade deux en continuant de croître. Elle mue ensuite au stade d'adulte sexué ou, pour certaines espèces, à un troisième stade nymphal asexué, puis au stade adulte.

Certaines espèces, par exemple celles appartenant aux genres Eulecanium, Parthenolecanium, Sphaerolecanium et Physokermes hibernent durant le second stade (Kosztarab, 1996). De façon générale, leur comportement est le suivant. Le stade mobile quitte la chambre à couvain située sous la mère et se disperse pour s'établir en groupe, au bout ou en bordure des jeunes feuilles situées à l'extrémité des tiges. Les nymphes muent au stade deux et bougent moins souvent qu'au stade précédent. À la fin de l'été, le stade deux s'observe principalement sous les feuilles ou les tiges. À l'automne, avant la chute des feuilles, la cochenille de stade deux se déplace vers les parties ligneuses de l'arbre (tronc, grosse branche) pour y passer l'hiver. Au printemps, la cochenille se déplace de nouveau vers les tiges et mue au stade adulte.

On suppose que la sève est moins abondante dans les feuilles qui vont tomber prochainement et que c'est cela qui déclenche le déplacement des cochenilles vers leur site hivernal. La présence accrue d'éthylène dans les feuilles pourrait aussi être en cause .

Stade adulte - femelle
Après la mue imaginale, la femelle peut, selon l'espèce, continuer de croître un peu ou parfois beaucoup, par exemple de deux à huit fois la taille qu'elle avait au stade précédent. Elle peut aussi changer de forme et de couleur . Chez Neopulvinaria innumerabilis, c'est la jeune femelle adulte qui se déplace vers les parties ligneuses de la plante pour passer l'hiver .

Stades deux à cinq - mâle
Souvent grégaires, les mâles de stade deux sécrètent un bouclier dans lequel se développeront les stades subséquents (prépupal, pupal et stade adulte ténéral). Le bouclier est collé à la surface de l'hôte. Il est généralement plat et constitué d'une cire vitreuse comportant des sutures caractéristiques. À la fin du second stade, la nymphe devient allongée et la pigmentation des yeux apparaît .

Le mâle reste sous le bouclier quelque temps après avoir mué au stade adulte. À pleine maturité il émerge du bouclier à reculons et part à la recherche d'une femelle pour s'accoupler. Le stade adulte, privé de pièces buccales fonctionnelles, ne s'alimente pas et vit quelques heures à environ une semaine .

Reproduction
Les adultes s'accouplent généralement à la fin du printemps ou au début de l'été. Certaines espèces peuvent se reproduire avec ou sans accouplement (Parthenolecanium sp. et Pulvinaria sp.) .

Le nombre d'oeufs déposés par une femelle varie énormément en fonction de l'espèce mais aussi, chez une même espèce, selon les conditions environnementales. Par exemple, de petites femelles Parthenolecanium corni ont déposé environ 150 oeufs alors que d'autres, plus grosses, plus de 5000 . Généralement les oeufs sont couverts de filaments de cire pour les empêcher de se dessécher et de s'agglutiner .
Coccidae femelles et mâles
Deux femelles matures à gauche et, beaucoup plus petits à droite, des boucliers blancs abandonnés par des mâles. Sur Prunus x cistena.

Coccidae sur du cèdre
Femelle sur du cèdre (Thuya occidentalis).

Coccidae femelles et bouclier mâle
Sur du tilleul (Tilia platyphyllos), la femelle mature à gauche et le bouclier vide d'un mâle à sa droite.

Coccidae nymphe mobile
Une cochenille de stade mobile circule en tous sens, sur le dos de la femelle adulte.

Morphologie
Les cochenilles du premier stade, le stade mobile, mesurent moins de 1 mm de long (0,4 à 0,7 mm) . Les mâles et les femelles, passé le premier stade, sont complètement différents (dimorphisme sexuel).

Morphologie de la femelle adulte
La femelle n'a jamais d'ailes. Sa tête, son thorax et son abdomen sont fusionnés en une sorte de sac aplati. La plupart d'entre elles mesurent entre 3 et 6 mm mais certaines espèces peuvent être plus petites ou plus grandes. Par exemple, Neolecanium cornuparvum peut mesurer jusqu'à 12,5 mm. Les femelles ténérales sont généralement ovales et plates quoique celles observées sur les graminées sont plus allongées . Certaines espèces restent plates (par exemple, Coccus hesperidum) mais la plupart gonflent à divers degrés. Certaines espèces doivent leur asymétrie aux obstacles qui les entourent alors que d'autres le sont par nature.

La cuticule dorsale peut devenir dure et brillante, de différentes couleurs, unie ou picotée et peut varier en fonction de l'âge. Le changement est moins prononcé chez les cochenilles qui font des ovisacs. Chez Eriopeltis sp., qui est enfoui dans l'ovisac, le dos est membraneux alors que chez Pulvinaria sp., qui reste à l'extérieur de l'ovisac, le dos est légèrement sclérifié.

Certaines espèces ont une apparence très différente, selon l'hôte où elles se sont établies. Par exemple Parthenolecanium corni, une cochenille polyphage (350 hôtes recencés ) est ronde et convexe sur un hôte du genre Prunus et aplatie et allongée sur un Robinia. Des chercheurs ont transféré cette espèce de cochenille d'un hôte à l'autre et ont observé qu'elle s'adaptait en prenant la forme typique de la cochenille qui s'alimente sur le second hôte .

La morphologie des plaques anales est un caractère déterminant chez les femelles adultes Coccidae. Seuls les Physokermes en sont dépourvus (Kosztarab, 1996). Situées à la base de la fente anale et au fond d'une échancrure plus ou moins profonde, chacune des deux plaques est de forme triangulaire aux marges extérieures souvent arrondies. Au repos, les deux plaques se touchent . Les femelles adultes ont généralement des pattes et des antennes bien développées . Les stylets sont longs, parfois plus longs que le corps. Lorsqu'ils ne sont pas insérés dans la plante, ils se replient dans une espèce de sac situé sous l'abdomen (crumena) . Les pièces buccales sont situées entre la base des pattes antérieures .

Chez les Coccoidea, ce sont les Coccidae qui possèdent la plus grande variété de glandes produisant de la cire . Celle-ci peut être de différentes textures, tout dépendant de l'usage qui lui est réservé, par exemple l'ovisac, la carapace, l'enrobage des gouttes de miellat, etc. Les yeux sont présents chez la plupart des Coccidae quoique parfois difficiles à observer. Ils se résument à deux points situés dorsalement, près de la marge et antérieurs aux antennes.
Coccidae plaque anale
L'échancrure, située sur la partie postérieure de la carapace, est plus ou moins profonde.

Coccidae sur Prunus x cistena
Partie postérieure de la carapace d'une femelle du genre Pulvinaria.

Coccidae bouclier mâle sur Prunus x cistena
Le bouclier de ce mâle est couvert de cire floconneuse et semble être orné de projections.

Coccidae bouclier mâle sur Tilia platyphyllos spp. cordifolia
Les sutures du bouclier mâle vide sont surlignées en noir, ci-dessus.
Coccidae femelles
Les obstacles façonnent parfois les cochenilles d'une manière différente de leur forme naturelle. Au centre, la cochenille n'est pas parfaitement ronde comme les deux autres.
Coccidae Pulvinaria sp. dos
Les yeux ne sont pas toujours aussi apparents chez les cochenilles. Ici, on les discerne très bien, sur la marge avant de cette femelle Pulvinaria sp.
Morphologie du mâle adulte
Le mâle adulte est généralement ailé. La paire antérieure comprend deux nervures. La paire postérieure est absente ou réduite à une paire d'haltères . Sa tête, son thorax et son abdomen sont clairement définis. Il possède des pattes, de longues antennes et deux longs filaments sur chaque côté du huitième segment abdominal . Les pièces buccales sont atrophiées et non fonctionnelles. Certaines espèces ont seulement une grande paire d'yeux dorsale et une paire ventrale. Mais d'autres ont aussi une à trois paires de plus petits yeux latéraux. Les antennes ont généralement 10 articles mais certains groupes en ont neuf ou moins. L'arrière de la tête est moins large vers le thorax et forme une sorte de « cou » .

Contrairement aux femelles, qui doivent être récoltées jeunes et montées entre lame et lamelle après une préparation complexe, les boucliers des mâles peuvent être observés à partir de leur formation et même après l'éclosion du mâle. Une simple loupe est suffisante. La couleur, la texture et la forme du bouclier mâle varient selon l'espèce . La couleur peut être ambre opaque, blanche ou grise. La texture peut être vitreuse, presque transparente, ou granuleuse. Le bouclier peut aussi être couvert de cire floconneuse. Certains boucliers sont extrêmement fragiles et d'autres très résistants. Le dessus peut être orné de projections ou uni. On observe jusqu'à neuf plaques principales découpées par 12 sutures .

Le bouclier peut varier chez une même espèce. Le lieu d'établissement (feuille ou tige) sur l'hôte peut avoir un effet sur l'allure du bouclier bien que la position des plaques et des sutures sont les mêmes. Il y a généralement une grande variation de la forme du bouclier (nombre de sutures, plaques, apparence) entre les différentes espèces. Toutefois on rencontre chez les espèces d'un même genre une grande similarité, par exemple Eriopeltis sp. qui a une seule suture postérieure transversale .

Cochenilles - Prédateurs 2

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Catégorie : COCHENILLE
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Cochenilles - Prédateurs

Malgré la présence d'un bouclier ou d'une couche de cire blanche protectrice, les cochenilles sont victimes de plusieurs types de prédateurs, de parasites ou de champignons pathogènes.

Acariens
Les acariens du genre Hemisarcoptes s'observent sur le dessus ou en dessous de la femelle Diaspididae. Les acariens se nourrissent principalement de l'adulte et des oeufs et moins fréquemment du stade mobile, du second stade ou de la pupe . Certains acariens comme Hemisarcoptes malus sont difficiles à détecter car ils tendent à prendre la couleur de la cochenille. Le nombre d'acariens qui s'alimentent sur la même femelle déterminera le sort de cette dernière: réduction de la fécondité (moins de cinq), interruption de l'oviposition (cinq à dix) ou le décès (plus de dix). Plusieurs facteurs reliés à l'espèce de la cochenille, sa taille, son âge, etc. peuvent faire varier ces chiffres .

Guêpes parasitoïdes des cochenilles Diaspididae
Aphelinidae
Les femelles fertilisées peuvent produire des oeufs fertilisés ou non fertilisés qui donneront respectivement des femelles ou des mâles. Les femelles pondent des oeufs qui produiront des mâles dans une cochenille préalablement parasitée par un Aphelinidae de la même espèce (généralement une femelle) ou d'une espèce différente. Le développement de la guêpe peut être interne ou externe à la cochenille (endo ou ectoparasitisme) .

Aphytis
Toutes les espèces connues se développent exclusivement comme ectoparasitoïdes primaires de cochenilles appartenant à la famille des Diaspididae. En perçant le bouclier avec leur ovipositeur, ces guêpes pondent un ou plusieurs oeufs sur le corps de la cochenille qui est libre sous le bouclier qu'elle a érigé. La larve prédatrice se nourrit des fluides de la cochenille et à maturité s'échappe en perçant un trou dans le bouclier. Des cochenilles sont tuées de cette façon mais d'autres sont aussi dévorées par les femelles Aphytis adultes . Ces guêpes servent au contrôle de plusieurs cochenilles, par exemple la Cochenille de San José (Quadraspidiotus perniciosus) et la Cochenille virgule du pommier (Lepidosaphes ulmi) .
Coccidae bouclier percé par une guêpe parasitoïde
Le trou circulaire sur le bouclier de cette cochenille (Coccidae), percé par une guêpe parasitoïde.

Pulvinaria sp. et coccinelle prédatrice
Une coccinelle, au bas de la photo, s'approche de la cochenille (Pulvinaria sp.) et de son ovisac mais passe son chemin.
Guêpe parasitoïde de Toumeyella parvicornis (Coccidae), la Cochenille-tortue du pin.
Observées sur deux colonies de T. parvicornis, plusieurs guêpes parasitoïdes pondent leurs oeufs dans les cochenilles de l'année. Les guêpes n'ont pas été déterminées par un expert mais pourraient être du genre Coccophagus, reconnu pour parasiter T. parvicornis (Krombein, 1979) et superficiellement semblables à celles de BugGuide.

Coccophagus sp. est un endoparasitoïde primaire appartenant à la famille des Aphelinidae. À la fin de leur développement, les guêpes adultes s'échappent en perçant une ouverture dans leur hôte.
Guêpe parasitoïde de Toumeyella parvicornis Guêpe ponte dans Toumeyella parvicornis
Bouclier mâle percé par une guêpe parasitoïde Boucliers femelles percés par une guêpe parasitoïde Guêpe ponte dans Toumeyella parvicornis
Bouclier mâle percé d'une ouverture circulaire. De petite taille, les mâles sont parasités une seule fois. Trois femelles de l'année précédente. L'une d'elles a été parasitée par trois guêpes. Les deux autres femelles par une guêpe. Femelle T. parvicornis sur laquelle la guêpe est en train de pondre. L'oeuf est inséré à l'intérieur de la cochenille.
Coléoptère prédateur du genre Hyperaspis (Scymninae) et Cochenille du magnolia (Neolecanium cornuparvum)
Coléoptère prédateur de Neolecanium cornuparvum Coléoptère prédateur de Neolecanium cornuparvum Coléoptère prédateur de Neolecanium cornuparvum
Ci-dessus, sur du magnolia, la larve du Coléoptère Hyperaspis se nourrit des Cochenilles du magnolia qui sont très abondantes. Le prédateur qui est couvert d'une épaisse couche de cire duveteuse peut facilement être pris pour une cochenille. À la recherche de nourriture ou lorsqu'on le dérange, le Coléoptère se déplace rapidement sur les tiges ou les feuilles contrairement aux cochenilles femelles qui sont au stade de leur développement où elles restent immobiles. Elles sont des proies faciles et les Coléoptères, relativement nombreux, détruisent une bonne partie de la colonie.
Coléoptère Hyperaspis sp. prédateur Coléoptère Hyperaspis sp. dévore la cochenille Coléoptère prédateur de cochenille
Le Coléoptère Hyperaspis (blanc) a réussi à se glisser sous la carapace (brune) de la femelle pour la manger ou pour dévorer sa progéniture. Sur la photo de droite, on observe un second Coléoptère qui s'approche pour se nourrir. De face, on peut distinguer la tête ronde et les pièces buccales de la larve de coccinelle. Au contraire, les cochenilles ont un bec (rostre) et leur tête est fusionnée au corps.
Hyperaspis sp. dans la cire Hyperaspis sp. adulte dos Hyperaspis sp. adulte face
Pour muer au stade adulte, les larves du genre Hyperaspis se fixent sous une feuille, parfois en groupe de plusieurs insectes. Une couche de cire les dissimule complètement. L'adulte de 4 mm est noir, ses yeux sont bleus et deux taches rouges ornent son dos. Plusieurs espèces de Coléoptères ont cette même apparence.
Coléoptère (Scymninae?) prédateur de cochenilles du genre Diaspididae (Chionaspis possible) sur du pin
Coléoptère prédateur dans une colonie de Diaspididae Coléoptère dévore la cochenille Coléoptère prédateur
Ci-dessus, le prédateur s'avance vers la cochenille de premier stade et commence à la dévorer.  
Punaise et cochenille de la famille des Pseudococcidae (possiblement Phenacoccus dearnessi)
Pseudococcidae et punaise Pseudococcidae et punaise Photos à gauche: une punaise sur une cochenille (masse blanche) établie sur de l'aubépine. Au moment de l'observation, le rostre n'était pas enfoncé dans la cochenille. Toutefois, non loin de là, une autre cochenille semblait avoir été perforée.

La cochenille fait partie du groupe des cochenilles farineuses et n'a pas de bouclier protecteur.
Collembole opportuniste
Collembole opportuniste sous un bouclier Le collembole Entomobrya nivalis n'est pas un prédateur. Il ne consomme même pas les oeufs d'autres arthropodes. Nécrophage, il se nourrit aussi de pollen (Frans Janssens, comm. pers. oct. 2023).

Sur la photo à gauche, on observe l'arrière d'E. nivalis (→) la tête enfouie sous la carapace d'un Coccidae à la mi-juin. Il pourrait se nourrir des tissus mous de la femelle morte.

Le type de pattes, les longues soies sur le dos et surtout le motif sur l'abdomen permettent de croire qu'il s'agit d'Entomobrya nivalis. Voir cette photo sur BugGuide.

La cochenille non identifiée était établie sur un chêne

Cochenilles - Photos

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Catégorie : COCHENILLE
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Cochenilles - Photos

Cette galerie de photos a été proposée à des experts. Hélas, la détermination basée sur des photos est virtuellement impossible, plus particulièrement chez les Coccidae. Chez cette famille, pour pouvoir déterminer les espèces, il faut capturer et monter entre lame et lamelle de jeunes femelles. Au moment de la prise des photos, toutes les femelles étaient déjà âgées (bombées, sclérifiées). Toutefois, dans certains cas, une détermination possible au genre ou à l'espèce a été fournie mais ne peut être confirmée. En absence de détermination précise, le nom de la famille est fourni.

Hôte

Date
     
Détermination
possible
Abies sp.
Sapin
15/06/12 Diaspididae     Diaspididae
Acer pseudoplatanus
Érable sycomore
01/06/12 Coccidae carapace   Coccidae groupe Coccidae
Alnus sp.
Aulne
09/06/12 Coccidae femelle     Coccidae
09/06/12 Coccidae sur l'aulne     Coccidae
09/06/12 Coccidae     Coccidae
Carpinus caroliniana
Charme de Caroline
05/06/12 Coccidae et fourmi Coccidae sur Carpinus caroliniana   Coccidae
Corylus avellana
Noisetier d'Europe
07/06/12 Coccidae sur Corylus avellana   Coccidae sur Corylus avellana groupe Coccidae
Corylus avellana X C. cornuta
Noisetier hybride
15/06/12 Coccidae sur Corylus avellana X C. cornuta groupe Coccidae sur Corylus avellana X C. cornuta   Coccidae
Crataegus sp.
Aubépine
06/06/12 Phenacoccus dearnessi   Phenacoccus dearnessi groupe Pseudococcidae
Phenacoccus dearnessi
Fraxinus sp.
Frêne
22/06/12 Coccidae sur Fraxinus sp.     Coccidae
Gleditsia triacanthos
Févier d'Amérique
06/06/12     Coccidae sur Gleditsia triacanthos Coccidae
Lonicera ramosissima
Chèvrefeuille
19/06/12 Coccidae sur Lonicera ramosissima Coccidae sur Lonicera ramosissima   Coccidae
Magnolia sp.
Magnolia 'Jane'
07/2010
06/2012
Neolecanium cornuparvum femelle Neolecanium cornuparvum mâle Neolecanium cornuparvum colonie Coccidae
Neolecanium cornuparvum
Malus sp.
Pommier
15/06/12 Coccidae sur Malus sp.     Coccidae
Myrica gale
Myrique baumier
09/06/12 Coccidae sur Myrica gale et fourmi     Coccidae
09/06/12 Coccidae sur Myrica gale     Coccidae
Ostrya virginiana
Ostryer de Virginie
15/06/12   Mâle sur Ostrya virginiana    
Pachysandra terminalis
Pachysandre
2010
2012
Lepidosaphes ulmi   Lepidosaphes ulmi groupe Diaspididae
Lepidosaphes ulmi
Parthenocissus quinquefolia
Vigne vierge
30/04/12 Sur Parthenocissus quinquefolia   Sur Parthenocissus quinquefolia groupe  
Pinus banksiana
Pin gris
06/2017
07/2017
Toumeyella parvicornis femelles Toumeyella parvicornis boucliers mâles Toumeyella parvicornis mâle ailé Coccidae
Toumeyella parvicornis
Voir la page de l'espèce
Pinus banksiana
Pin gris
06/2016 Toumeyella pini femelle Toumeyella pini sur Pinus banksiana Toumeyella pini bouclier mâle Coccidae
Toumeyella pini
Voir la page de l'espèce
Pinus sylvestris
Pin sylvestre
05/06/12 Chionaspis pinifoliae femelle Chionaspis pinifoliae nymphe mobile   Diaspididae
Chionaspis pinifoliae
Populus sp.
Peuplier
15/06/12 Coccidae sur Populus sp. Coccidae sur Populus sp.   Coccidae
Prunus x cistena
Prunier des sables
07/06/12
12/06/12
Coccidae femelles sur Prunus x cistena Coccidae sur Prunus x cistena Coccidae sur Prunus x cistena groupe Coccidae
Salix x smithiana
Saule
23/06/12 Coccidae sur Salix x smithiana     Coccidae
Sonchus sp.
Laiteron
(racines)
10/06/12 Pseudococcidae sur Sonchus sp.     Pseudococcidae
Pseudococcus sp. ou Dysmicoccus sp.
Taxus sp.
If
05/06/12 Coccidae sur Taxus sp. Coccidae sur Taxus sp.   Coccidae
Thuya occidentalis
Cèdre
05/06/12 Coccidae sur Thuya occidentalis   Coccidae sur Thuya occidentalis Coccidae
Tilia cordata
Tilleul
30/05/12
01/06/12
Pulvinaria sp. femelle avec ovisac Pulvinaria sp. femelle sur Tilia cordata   Coccidae
Pulvinaria sp.
Tilia platyphyllos ssp. cordifolia
Tilleul
01/06/12
06/06/12
Coccidae femelle sur Tilia platyphyllos ssp. cordifolia Coccidae mâle sur Tilia platyphyllos ssp. cordifolia   Coccidae
Ulmus sp.
Orme
30/05/12 Gossyparia spuria   Gossyparia spuria groupe Eriococcidae
Gossyparia spuria
15/06/12 Coccidae sur Ulmus sp.     Coccidae
Ulmus pumila 'Parc Royal'
Orme
19/06/12 Pulvinaria innumerabilis?     Coccidae
Pulvinaria  innumerabilis? 
??
Plante d'intérieur inconnue
21/01/12 Pulvinaria sp. femelle avec ovisac Pulvinaria sp. femelle avec ovisac profil Pulvinaria sp. sur plante d'intérieur Pulvinaria sp.
Cocidae

Cochenilles - Introduction

Détails
Catégorie : COCHENILLE
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Cochenilles - Introduction

Pseudococcidae mobile sur orchidée
La cochenille farineuse (Pseudococcidae) est bien connue des jardiniers. Son corps est couvert d'une couche de cire blanche qui forme de longs filaments autour de l'insecte. Découverte ici sur une orchidée, elle s'enfuit car elle est dotée de pattes, contrairement à beaucoup d'autres espèces de cochenilles sédentaires.

Lepidosaphes ulmi
Le bouclier des Diaspididae est une structure distincte que la cochenille fabrique à partir de sécrétions et de ses exuvies. Ci-dessus, l'allure de coquillage de la Cochenille virgule du pommier. La partie orangée et plus mince correspond aux exuvies des premiers stades de développement.

Diaspididae bouclier
Diaspididae sur le bout d'une aiguille de sapin. L'exuvie plus pâle au centre est bien visible.

Coccidae colonie
Une colonie de plusieurs dizaines de Coccidae.

Pseudococcidae
Les cochenilles farineuses (Pseudococcidae) ne s'établissent pas seulement sur les racines des plantes. Ci-dessus, elles sont sur une jeune tige d'aubépine.

Orthezia (Ortheziidae)
La cochenille du genre Orthezia (Ortheziidae) n'a pas l'apparence typique des cochenilles.

Kermesidae
Kermesidae
On associe souvent la superfamille des Coccoidea à la cochenille farineuse. Le minuscule insecte couvert d'une substance cireuse blanche est bien connu car il envahit à l'occasion les racines ou les tiges des plantes d'intérieur. Toutefois, l'étude des diverses familles de ce groupe d'insectes révèle une grande variété de formes, de couleurs et de comportements.


Dans son catalogue, Maw et al. relève la présence de six familles de cochenilles au Québec auxquelles pourraient s'ajouter cinq autres familles observées dans les provinces ou états limitrophes du Québec (voir les listes par espèces et par groupes).

La détermination des cochenilles à partir de photos est presque toujours impossible. Ceci explique pourquoi très peu de spécimens présentés sur ce site sont identifiés à l'espèce. Cependant, l'observation de certains critères visibles à la loupe permet généralement de déterminer la famille à laquelle appartient une cochenille. Les voici pour les familles dont la présence a été confirmée au Québec. Les informations ne prétendent pas avoir la valeur d'une clé et ne couvrent pas toutes les exceptions.

Les mâles adultes, presque toujours ailés, vivent quelques heures ou quelques jours et sont donc rarement observés.

Diaspididae - cochenille à bouclier ( voir ici )
  • Bouclier
    • structure fabriquée par l'insecte
    • en forme de coquillage ou circulaire ou ovale mais peu bombé
    • exuvies visibles
    • celui du mâle est une variante de celui de la femelle mais semblable
  • Pas de miellat (absence de fourmis et de fumagine)
  • Immobiles une fois établies
Coccidae - cochenille à carapace ( voir ici )
  • Carapace femelle
    • dos durci et épaissi de la femelle
    • souvent en forme de boulette brillante, parfois colorée et à motifs
    • sans exuvies visibles
    • échancrure et plaques anales distinctives
  • Bouclier mâle
    • structure fragile et éphémère, en cire; distinctif par ses sutures et ses plaques
  • Présence d'un ovisac de cire cotonneuse ou feutrée chez les genres Pulvinaria et Eriopeltis
  • Miellat qui attire les fourmis et provoque l'apparition de la fumagine
  • Déplacements saisonniers, chez certaines espèces
Pseudococcidae - cochenille farineuse ( voir ici )
  • Absence de bouclier
  • Couverture de cire blanche cotonneuse
  • Mobiles
Eriococcidae ( voir ici)
  • Une seule espèce confirmée au Québec, la Cochenille de l'orme
  • Allure très distinctive
  • Sur l'orme
  • Présence de miellat et de fourmis
  • Déplacements saisonniers
Cryptococcidae
  • Deux espèces confirmées au Québec
  • Femelle couverte de cire blanche sur l'écorce
  • Sur l'érable ou le hêtre
Margarodidae
  • Une seule espèce au Québec
  • Nordique
Ortheziidae
  • Une seule espèce au Québec
  • Peu typique des cochenilles, couverte d'une cire épaisse, pattes apparentes
Kermesidae
  • Globulaire, rangées de points noirs




Le site des cochenilles a été mis en ligne en janvier 2013.
Coccidae sur de l'if
Les cochenilles sont minuscules et difficiles à localiser lorsqu'elles sont isolées. Par exemple, cette Coccidae sur de l'if.

Diaspididae sur aiguille de pin
Cette cochenille à bouclier de la famille des Diaspididae s'est établie sous l'épiderme d'une aiguille de sapin. Les fines lignes blanches à la surface de l'aiguille poursuivent leur trajet par-dessus l'insecte.

Coccidae femelle
Coccidae grise à picots foncés. Celle-ci est bombée, sans toutefois faire une boulette.

Pulvinaria (Coccidae)
La cochenille du genre Pulvinaria (Coccidae) produit sous elle un ovisac de cire blanche.

Coccidae bouclier mâle
Le bouclier du mâle Coccidae est caractéristique. Même abandonné, comme ci-dessus, les sutures en surface du bouclier sont bien visibles (cliquez sur la photo pour les voir surlignées)

Gossyparia spuria (Eriococcidae)
La femelle de la Cochenille de l'orme (Gossyparia spuria), Eriococcidae a une allure très caractéristique. Le dos découvert est bordé d'un ovisac fait de filaments de cire. Les fourmis (Lasius niger) sont nombreuses à récolter le miellat.

Cryptococcus fagisuga (Cryptococcidae)
Cryptococcus fagisuga, Cryptococcidae.
  1. Cochenilles - Prédateurs

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